Novolyze, DNA Script et Pili Biotech, sont les lauréats de la 4e édition du concours Genopole dédié aux biotechnologies des secteurs de l’envi¬ronnement, de l’agroalimentaire et de l’industrie. Les trois gagnants, sélectionnés par un jury de professionnels (industriels, financeurs, Genopole…), vont rejoindre les 80 entreprises déjà accompagnées par Genopole à Évry (Essonne), le premier biocluster français.
Pierre Tambourin, directeur général de Genopole et président du jury, a salué la qualité de la 4e édition de concours visant à promouvoir et développer les biotechnologies dans l’environnement, l’industrie et l’agro-alimentaire :
« En quatre ans, le niveau général des candidats – une quarantaine cette année dont dix semi-finalistes sélectionnés pour notre séminaire « Le parcours de l’entrepreneur » – s’est élevé rapidement. Et nous accompagnons aujourd’hui les très beaux succès des lauréats précédents comme Magpie Polymers, Prestodiag, Metemis ou encore Ynsect (film).
La montée en puissance des projets reçus est un signe très encourageant pour nous à Genopole où nous vou¬lons renforcer les biotechnologies industrielles via la biologie de syn¬thèse. Je crois beaucoup à l’avenir de ce domaine qui contribuera, j’en suis sûr, à la revitalisation de l’industrie en France et à la création d’emplois ».
Novolyze : renforce la sécurité microbiolo¬gique des aliments
Premier prix d’une valeur de 90 000 euros
Un rapport remis ces jours-ci à Sébastien Le Foll, ministre en charge de l’alimentation, pointe la nécessité de ren¬forcer les contrôles de sécurité sanitaire : la solution développée par Novolyze répond totalement à ce besoin en assurant une meilleure prévention des risques.
Épices, poudres lactées, légumes déshydratés, plantes aromatiques séchées… Ces ingrédients secs sont soumis à d’importants risques pathogènes tels que la salmonelle, la listeria, les E. Coli, les norovirus, les hépatites A & E et autres microorganismes dangereux pour l’homme. La solution de prévention alimentaire développée par Novolyze repose sur l’introduction de germes modèles et brevetés, rendus non pathogènes, en début de ligne de produc¬tion. En fin de process, des analyses sont conduites pour identifier la présence ou non de ces germes dans les aliments. Leur absence démontre l’efficacité des traitements mis en place (hautes températures, stérilisation…) pour éliminer les agents pathogènes.
Les co-fondateurs de Novolyze, Nicolas Braun, 29 ans, master franco-allemand de commerce international et Karim-Franck Khinouche, 33 ans, ingénieur diplômé d’Agro Sup Dijon, visent les industries agroalimentaires (IAA), plus particulièrement les transformateurs et les équipe¬mentiers qui obtiendront ainsi une validation sanitaire de leurs process et machines. En 2015, la jeune société installera une filiale à San Diego en Californie en raison d’un marché alimentaire incontournable et d’une évolution favorable de la législation sur la sécurité des aliments. Novolyze pré¬voit une levée de fonds de 2 M€ en deux ans et le recrutement d’une dizaine de personnes par an jusqu’en 2017.
DNA Script : écrire l’ADN plus vite et plus simplement !
Prix spécial « potentiel technologique » d’une valeur de 45 000 euros
Thomas Ybert et Sylvain Gariel, co-fondateurs de DNA Script, sont récompensés pour un projet d’imprimante ADN très innovant, qui s’affranchit des méthodes de synthèse chimiques classiques. Une écriture d’ADN plus simple et plus rapide. Le dispositif, capable de tenir sur une paillasse et facilement utilisable, répondra aux besoins des équipes de recherche publiques et privées qui pourront ainsi ré-internaliser la synthèse d’ADN. Le jury a récompen¬sé le potentiel de cette technologie, sans précédent tant au niveau de la précision et de la productivité qu’au niveau du coût. Cet outil permettant un usage décuplé de gènes synthétiques devrait contribuer au développement de biotechnologies dans les domaines industriels des biocarburants, des biomatériaux, des biomédicaments…
Pili Biotech : un stylo à encre produite par des bactéries !
Prix spécial « coup de cœur du jury » d’une valeur de 45 000 euros
Le projet Pili Biotech présenté par Thomas Landrain, docteur en biologie synthétique, a séduit le jury pour son intérêt environnemental et son idée fondatrice : faire entrer les biotechnologies dans la vie quotidienne, facilement utilisables par le consommateur. PiLi Biotech imagine le concept d’un stylo à encre produite à partir de pigments bactériens naturels, non toxique et biodégradable. Une alternative écologique intéressante aux noirs de carbone, dioxyde de titane ou autres pigments métalliques, toxiques et difficiles à recycler. Les cibles privilégiées sont les étudiants, les graphistes, les designers… Pili Biotech compte poursuivre sa R&D pour proposer des formulations plus complexes destinées aux secteurs de l’imprimerie, de la presse écrite, des emballages, du textile et des bio¬plastiques.
Deux autres projets sont arrivés en finale du concours sponsorisé par Chimex, filiale de L’Oréal, qui possède une usine de biotechnologie à Tours pour la production de cosmétiques. Genopole tient à féliciter ces deux équipes pour l’innovation de leur projet et son potentiel commercial.
– Algama : valorise des extraits de micro-algues pour la conception de nouveaux produits alimentaires (soupes, purées, galettes, boisson…). Porteurs de projets : Gaëtan Gohin, Mathieu Goncalves, Alvyn Severien
– Click4Tag : met au point des kits de détection rapide de pathogènes notamment de la légionella responsable dans 90 % des cas de la légionellose. Porteurs de projets : Sam Dunkan et Boris Vauzeilles