Le BIOPARC Bordeaux Métropole est très fier d’accueillir sur son pôle d’innovation Biogalien, Poietis, unique startup en France à travailler sur l’impression 3D de tissus vivants. L’objectif de cette installation ? Commercialiser des tissus complexes sur-mesure comme la peau humaine ainsi que des modèles de cornée, pour dans un premier temps des applications de tests de toxicologie en cosmétologie, pharmaceutique et chimie.

Depuis l’obtention en juillet 2014 du Concours d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes dans la catégorie « Création développement », Poietis est sous le feu des projecteurs. Et pour causes. L’équipe de Poietis va pouvoir exploiter Modulab, la première bio-imprimante 3D par laser au monde, développée sous l’égide de Fabien Guillemot, chercheur à l’Inserm et à l’Université de Bordeaux, grâce à de nombreux soutiens :

La région Aquitaine ;
Aquitaine science transfert (Société d’accélération du transfert de technologies) ;
Alphanov qui a contribué à la réalisation de l’imprimante Modulab et qui a hébergé l’équipe de Fabien Guillemot dans ses locaux à l’Institut d’optique d’Aquitaine ;
l’Incubateur Régional d’Aquitaine qui a accompagné les porteurs de projet au cours des 2 dernières années ;
Bordeaux Unitec qui a accompagné la startup il y a deux ans, dans sa phase d’émergence et qui de nouveau l’accompagne depuis juin dernier sur la phase de finalisation du business plan et de l’ingénierie financière.

Forte de l’aide financière obtenue et de ses nombreux appuis, Poietis a donc signé son bail mi-novembre 2014 pour rejoindre les six entreprises déjà présentes sur le Bioparc Bordeaux Métropole.

Ses objectifs :

Commercialiser des modèles de tissus complexes sur-mesure (personnalisés) comme la peau pour des applications de tests de toxicologie en cosmétologie, pharmaceutique et chimie ;A moyen terme, développer des modèles de screening de molécules pharmaceutiques ;A plus long terme, pallier le manque de greffons, en imprimant des tissus à l’aide des propres cellules du patient, ce qui résoudra le problème de rejet.

D’autres applications possibles déjà en test

Poietis travaille déjà sur l’impression de tissus vivants pour tester de nouveaux médicaments ou molécules, à la place de cultures cellulaires ou des essais sur l’animal. Les laboratoires cosmétiques sont d’autant plus intéressés que l’expérimentation animale leur est interdite depuis mars 2013 en Europe.

Afin de parvenir un jour à reproduire des petites unités fonctionnelles d’organes complexes, Poietis collabore déjà avec différents services du CHU de Bordeaux.

Modulab, imprimante 3D révolutionnaire

Mesurant environ deux mètres de long sur un mètre de large, l’imprimante de bio-impression s’apparente à une imprimante à jet d’encre de bureau. A une différence (de taille) près… Les encres sont « vivantes » ! Elles sont constituées de matière organique et de cellules qui vont venir se déposer couche après couche à l’aide d’automates reproduisant les motifs conçus par ordinateur. Ensuite, il faut que ce tissu imprimé mature pour permettre aux cellules de s’auto organiser jusqu’à faire émerger des fonctions biologiques spécifiques.

L’avantage ? Si les encres « imprimées » sont trop diluées, les cellules ne communiquent pas entre elles. Avec la technique de Poietis, les cellules communiquent entre elles d’emblée, comme elles le feraient in vivo.

–> A noter que si la peau et la cornée sont des tissus « simples », dont la configuration stratifiée se prête bien au dépôt couche par couche de la bio-impression, fabriquer des organes entiers relève, pour l’heure, de l’impossible.

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