Cette combinaison de deux marqueurs a été identifiée dans le cadre d’une collaboration avec le Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand, centre de lutte contre le cancer d’Auvergne, membre du groupe Unicancer.

Chez les patientes qui présentent ces deux marqueurs combinés, la réponse au traitement atteint 86 pour cent, avec disparition de la tumeur.

Quinten, société de conseil stratégique et opérationnel spécialisée dans la valorisation des données biomédicales dans les secteurs pharma, biotech et cosmétique, annonce aujourd’hui l’identification de deux candidats marqueurs biologiques discriminants, indicateurs de bonne réponse au traitement chez des patientes atteintes de cancer du sein triple négatif (CSTN). Dans ce sous-groupe combinant les deux marqueurs, 86 pour cent des patientes ont répondu au traitement (Panitumumab plus Fec 100, suivi de Docétaxel) avec disparition totale de la tumeur (réponse pathologique totale sur la classification de Chevallier). Sur l’ensemble de la population examinée dans cet essai de phase II, le traitement n’avait montré une telle réponse que sur 47 pour cent des patientes.

En utilisant son algorithme propriétaire Q-Finder, Quinten a examiné 200 variables biologiques relatives aux prélèvements issus de 47 patientes porteuses de CSTN, fournis par le Centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand (directeur Pr. J. Dauplat). Les marqueurs biologiques qui ont été identifiés viennent confirmer et enrichir certains résultats déjà mis en évidence par les équipes du Centre Jean Perrin du Professeur Nabholtz, qui dirige les départements de médecine et de recherche clinique et du Professeur Penault-Llorca, responsable du Service de Biopathologie et Directrice de l’équipe d’accueil universitaire 4677, ERTICa (Equipe de recherche sur les traitements individualisés du cancer) de l’Université d’Auvergne.

Les patientes qui ont un score EGFR (récepteur du facteur de croissance épithélial) supérieur à 80, combiné à un pourcentage de cytokératines 8/18 supérieur à 20 (Phénotype basal-luminal) répondent quasiment deux fois mieux (1,83) au traitement que l’ensemble des femmes atteintes de CSTN. Elles représentent environ 30 pour cent de ces dernières.

Le CSTN représente environ 15 pour cent des tumeurs mammaires. Une tumeur du sein est dite triple négative si elle renferme moins de 1 pour cent de cellules porteuses de récepteurs hormonaux aux œstrogènes et progestérone et une absence de surexpression et d’amplification de HER2 (retrouvés dans environ 13 pour cent des cancers du sein). Ce cancer touche des femmes plutôt jeunes, avant 50 ans. Chez les femmes plus âgées, c’est souvent un cancer dit ‘de l’intervalle’, que l’on va découvrir entre deux mammographies de dépistage, la dernière en date ayant été parfaitement normale. Ce cancer est réputé très agressif avec des taux de survie à 10 ans de 5 pour cent seulement pour les CSTN à phénotype basal (soit 75 pour cent des CSTN) et de 62 pour cent pour les autres CSTN. Il n’est pas rare, au décours du traitement conventionnel, de découvrir rapidement des métastases pulmonaires et cérébrales, les cellules malignes diffusant par voie sanguine plutôt que lymphatique. A ce jour, peu de traitements spécifiques ou ciblés sont disponibles pour lutter contre le cancer du sein triple négatif. (Source : Eurocancer 2011)

« A notre connaissance, c’est la première fois que des marqueurs biologiques pronostiques de bonne réponse à ce type de traitement sont découverts pour le cancer du sein triple négatif. Cette découverte illustre et confirme une fois de plus notre capacité à mettre en évidence des interactions de variables synergiques définissant des sous-groupes spécifiques à fort bénéfice ou à fort risque dans une population donnée », indique Alexandre Templier, le PDG de Quinten. « Cette approche, qui s’inscrit dans le cadre de la médecine personnalisée, intéresse depuis longtemps les laboratoires pharmaceutiques. Nous voyons depuis quelques temps grandir l’intérêt des équipes académiques. Nous les aidons à exploiter leurs données au maximum. »

« Nous sommes ravis d’avoir découvert cette interaction entre deux marqueurs, qui, seuls, ne donnaient rien. C’est un espoir pour les patientes atteintes de cancer du sein triple négatif, car il existe à ce jour peu de thérapies disponibles. Nous allons pouvoir sélectionner les patientes qui ont le plus de chance de répondre au traitement que nous avons mis en place », ajoute le Professeur Jean-Marc Nabholtz, du Centre Jean Perrin. « Un article scientifique est en préparation et nous réfléchissons au lancement de travaux de confirmation de cette découverte. »

A propos de Quinten
Quinten est une société de conseil stratégique et opérationnel spécialisée dans la valorisation des données biomédicales, dans les secteurs pharma, biotech et cosmétique.
Grâce à sa technologie unique et à un savoir-faire éprouvé, Quinten extrait de ces données des informations précises et ciblées, sous forme de recommandations concrètes. Ces recommandations permettent d’optimiser les décisions stratégiques et opérationnelles relatives au développement et à la promotion des produits. En maximisant les chances de succès à chaque étape, Quinten favorise ainsi l’enchaînement des essais cliniques et accélère la mise sur le marché de nouveaux produits, assurant la rentabilité des investissements de ses partenaires.
La technologie de Quinten repose sur l’algorithme Q Finder (R), un outil issu de plusieurs années de recherche, dont la spécificité est de pouvoir exploiter tout type de données de façon exhaustive et sans aucun à priori. En complément des approches traditionnelles de modélisation ou de datamining, Quinten permet d’identifier, de caractériser et de valoriser les cibles correspondant aux meilleures et aux moins bonnes pratiques sous l’angle de la réponse ou de la résistance à un traitement, de la survenue d’effets indésirables, ou encore du rapport bénéfice/risque. Les projets mis en œuvre par Quinten sont réalisés rapidement (six à huit semaines en moyenne) et s’appliquent à l’ensemble de la chaîne de développement des produits, de la recherche préclinique aux études pharmaco épidémiologiques.
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