Pour quelles raisons les gens continuent-ils d’ignorer les directives de distanciation physique pendant la pandémie de COVID-19, malgré les avertissements des experts nous expliquant que ces comportements représentent un danger pour la santé des autres ?
Les êtres humains sont souvent décrits comme des animaux sociaux. Vouloir se sentir physiquement proche d’autres personnes fait partie de la nature humaine. Depuis l’aube du genre humain, l’union a fait la force à travers une sorte de réseau social.

L’être humain a de tout temps été une créature sociale, et cela depuis l’âge de pierre. Plusieurs études ont montré que les chasseurs-cueilleurs vivaient en groupes parce qu’il était plus efficace de trouver collectivement la nourriture en quantité suffisante pour survivre. En agissant ensemble, ils étaient également plus capables de maintenir à distance les menaces animales ou humaines.

D’autres études ont révélé qu’au cours de notre cycle d’évolution, nous avons formé des sociétés extrêmement sophistiquées. Il y avait deux buts à cela: survivre et améliorer nos vies. Nous avons toujours compté les uns sur les autres pour survivre. Toutefois aujourd’hui, contrairement à la Préhistoire, nous nous appuyons sur d’autres personnes, dans le monde entier, pour remplir différentes fonctions essentielles à notre conservation. «Notre société est telle que la répartition du travail et le monde dans son ensemble sont si complexes que même les plus intelligents d’entre nous ne peuvent pas les comprendre. Chacun de nous n’a connaissance que d’une infime partie du monde, et le reste est tenu pour socialement acquis», confie à «CNN» Michael Muthukrishna, professeur assistant en psychologie économique à la la London School of Economics and Political Science. «C’est ce que nous appelons l’illusion de la profondeur explicative: nous pensons comprendre la manière dont fonctionne le monde, mais en réalité, nous avons une compréhension très limitée de la plupart des choses. Nous préférons nous fier aux personnes qui agissent.»

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