AMPHORA a mis au point une technique permettant de suivre et de vérifier l’administration de la dose de radiation dans le cadre du traitement d’un cancer, maximisant ainsi les avantages de la radiothérapie pour les patients.Environ 50 % des patients atteints de cancer sont traités par radiothérapie. Celle-ci s’améliore constamment et permet de cibler avec précision les cellules tumorales en leur administrant de fortes doses de rayonnement tout en protégeant les cellules saines. Cependant, la dosimétrie, qui garantit la sécurité du traitement en vérifiant que les doses ont bien atteint la cible visée, accuse un certain retard.
«Actuellement, la radiothérapie fait penser à un voyage en voiture dont l’itinéraire est méticuleusement planifié et où la voiture est équipée de dispositifs de navigation de haute technologie, mais ses vitres étant opaques, il est impossible de déterminer les conditions de circulation», explique Jan D’hooge, coordinateur du projet AMPHORA, soutenu par l’UE.
Pour améliorer la sécurité des patients, AMPHORA a été créé afin de proposer des solutions de vérification des doses de radiothérapie.
Le projet a mis au point une technique non invasive destinée à évaluer en temps réel les doses de rayonnement en coulant des agents de contraste à ultrasons dans des dispositifs théranostiques de détection de dose.
«En fournissant aux cliniciens un moyen de contrôler l’administration de la dose au patient, notre technologie pourrait révolutionner l’assurance de la qualité et le suivi du traitement», explique Mihnea Vlad Turcanu, chercheur du projet AMPHORA.
Imagerie de l’irradiation en temps réel
Des recherches menées précédemment dans le laboratoire de la KU Leuven avaient révélé que certains agents de contraste sont sensibles à l’irradiation, ce qui constitue un moyen d’identifier les zones exposées à l’irradiation. L’objectif principal d’AMPHORA était d’optimiser ces agents, ainsi que le processus impliqué dans la quantification de la dose d’irradiation atteignant la cible.
L’équipe a expérimenté une série d’agents de contraste comprenant différents composants chimiques, pour trouver le type le plus approprié de nanogoutelettes. Celles-ci sont dotées d’un noyau liquide et d’une enveloppe composée d’un polymère synthétique hydrosoluble.
«Fait intéressant, les nanogouttelettes ne sont pas visibles sur les images échographiques, mais se vaporisent lorsqu’elles sont exposées à la radiothérapie; cette transition vers une bulle gazeuse peut facilement être visualisée sur une image échographique par l’apparition d’un minuscule point lumineux», ajoute Mihnea Vlad Turcanu de la KU Leuven, hôte du projet…
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