Une technologie innovante permet d’éviter les risques potentiels liés à la fuite de radionucléides dans les organes.
Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont déployé de considérables efforts pour comprendre l’origine du cancer et trouver des méthodes de détection précoce susceptibles d’améliorer les taux de survie, voire d’éradiquer la maladie.
Les nanotechnologies constituent l’une des voies les plus prometteuses pour le diagnostic et le traitement de la maladie. Les matériaux à l’échelle nanométrique possèdent des propriétés physicochimiques uniques, qui constituent une base efficace pour une utilisation thérapeutique. L’utilisation de nanoporteurs pour le traitement du cancer demeure toutefois limitée.
«Le développement de nanoparticules se heurte à de nombreux défis, notamment le manque de stabilité in vivo et de précision du ciblage, ainsi que des problèmes de biocompatibilité et de toxicité», explique Gerard Tobías-Rossell, chercheur à l’Institut des sciences des matériaux de Barcelone.
Dans le cadre du projet NEST, financé par le Conseil européen de la recherche, les chercheurs ont développé une approche innovante pour l’ingénierie de l’imagerie ultrasensible et l’administration de produits thérapeutiques à l’aide de la nanotechnologie.
«Notre technologie repose sur un scellement innovant des nanoparticules qui ont été préalablement chargées en radionucléides d’imagerie ou thérapeutiques», explique Gerard Tobías-Rossell. «Le scellement hermétique assure le confinement de l’agent actif, ce qui améliore la précision et réduit le risque de fuite et de toxicité systémique.»
Créer des grains de radionucléides à base de nanoparticules
La technologie enrobe les nanoparticules d’une enveloppe protectrice qui empêche l’accumulation potentiellement nocive de radionucléides dans les organes. L’effet des radionucléides est limité au site de la tumeur après l’injection intratumorale, ce qui minimise l’exposition des tissus sains environnants et réduit les effets secondaires indésirables.
«L’avantage d’utiliser des nanoparticules plutôt que des médicaments pour traiter le cancer est que la quantité de nanoparticules administrées peut être considérablement réduite, car les radio-isotopes sont hautement efficaces pour tuer les cellules cancéreuses et peuvent bénéficier de l’effet de tir croisé», ajoute Gerard Tobías-Rossell.
Tout au long du projet, l’équipe a suivi la voie classique du développement de nanoparticules, optimisant la création, caractérisant les particules en laboratoire et effectuant des essais in vivo…
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