Des structures de nanomatériaux pourraient être utilisées pour chauffer les tumeurs cancéreuses, et provoquer la mort des cellules qui les constituent. Une équipe de chercheurs s’est efforcée d’améliorer l’efficacité de ce traitement prometteur.

Les nanotechnologies sont porteuses d’un potentiel énorme pour la recherche médicale et le traitement des maladies. Le développement des nanomatériaux a progressé, passant de particules uniques à des structures multicomposantes connues sous le nom de nanohybrides, qui recèlent de nouvelles propriétés susceptibles d’être exploitées. Les nanohybrides magnétiques à base de fer présentent des caractéristiques magnétiques uniques et de faibles niveaux de toxicité, qualités qui en font des candidats prometteurs pour le diagnostic et la thérapie en nanomédecine. Il s’agit notamment de l’hyperthermie magnétique (MHT pour «magnetic hyperthermia»), un traitement utilisant la chaleur générée par des nanomatériaux pour induire la mort des cellules cancéreuses. «L’hyperthermie magnétique est une méthode non invasive de traitement du cancer qui utilise des nanoparticules magnétiques soumises à un champ magnétique alternatif pour chauffer localement jusqu’à une température thérapeutique de 42 à 45 °C», explique Aram Manukyan, chef du laboratoire de physique de l’état solide à l’Institut de recherche physique, rattaché à l’Académie nationale des sciences d’Arménie. Dans le cadre du projet MaNaCa, financé par l’UE, les chercheurs se sont donné pour but d’établir une base de recherche solide sur l’usage de nanoparticules d’oxyde de fer dans le diagnostic, la thérapie et le traitement du cancer. Le projet entendait par ailleurs améliorer la performance des nanoparticules dans les applications médicales.

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