Le traitement du cancer à l’aide de nanoparticules magnétiques planaires constitue un changement de paradigme par rapport à la destruction des cellules cancéreuses induite par la chaleur et ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Les matériaux ou particules de taille nanométrique et leurs formulations ont été largement explorés pour diverses applications industrielles, biotechnologiques et biomédicales. Les nanoparticules magnétiques de fer, cobalt, nickel et leurs alliages se révèlent d’autant plus intéressantes que, outre leur petite taille, elles présentent à la fois une grande superficie, une capacité de fonctionnalisation de surface et un superparamagnétisme. C’est pourquoi elles sont utilisées pour l’administration ciblée de médicaments et d’agents thérapeutiques, ainsi que pour l’imagerie diagnostique, l’ingénierie tissulaire et diverses applications de biodétection.
S’appuyer sur les nanoparticules magnétiques pour une détection précoce du cancer
Entrepris avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie, le projet MAGNAMED se proposait de concevoir un nouveau type de nanoparticules magnétiques pour répondre aux besoins non satisfaits en matière de détection précoce du cancer. En effet, dans de nombreux cas, le diagnostic du cancer arrive trop tard pour permettre un traitement efficace. Or, les nanoparticules magnétiques MAGNAMED, dotées d’une fonctionnalisation spéciale, pourraient contribuer à améliorer la détection des biomarqueurs tumoraux. «Nos nanoparticules en forme de disque sont constituées de matériaux magnétiques purs, qui peuvent étendre la limite de détection des biocapteurs magnétiques, améliorant ainsi la détection du cancer à un stade précoce», explique Rafael Morales, chercheur principal du projet. Les nanoparticules MAGNAMED ont été conçues et produites avec une configuration spéciale dénommée état tourbillonnaire. Il s’agit d’une disposition circulaire spécifique des minuscules domaines magnétiques à l’intérieur des nanoparticules, qui ressemble à un tourbillon et offre plus de stabilité. Des nanoparticules d’un diamètre compris entre 0,2 et 4 μm ont été produites à l’aide de techniques de lithographie, puis elles ont été utilisées avec succès dans des biocapteurs ultrasensibles pour la détection de biomarqueurs tumoraux…
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