Le diagnostic des infections virales est en passe d’être métamorphosé sur le plan technologique: le capteur VIRUSCAN est capable d’identifier des virus tels que le SRAS-CoV-2 et Ebola en mesurant leur masse et leur rigidité.Les virus contenus dans les échantillons biologiques sont généralement détectés à l’aide de méthodes sérologiques ou de l’amplification des acides nucléiques grâce à la technique de la réaction en chaîne par polymérase. Cela dit, face au taux de mutation élevé des virus à ARN, il est nécessaire de refaçonner constamment ces outils de diagnostic pour assurer une détection précise.

Un capteur pour mesurer les paramètres physiques des micro-organismes

Le projet VIRUSCAN, financé par l’UE, a élaboré une méthode capable de détecter les propriétés physiques intrinsèques des virus, telles que la masse et la rigidité. «Les propriétés physiques des virus sont très bien conservées au cours de l’évolution, car elles régulent leur infectivité», explique Javier Tamayo, coordinateur du projet.

Les virus protègent leur génome d’acide nucléique dans une coquille de protéines (virus non-enveloppés) ou dans une enveloppe de lipides, et le libèrent lorsqu’ils interagissent avec l’hôte. Les indices mécaniques de l’hôte ou les mécanismes viraux intrinsèques peuvent modifier les propriétés physiques des particules virales, comme la rigidité, favorisant l’entrée du virus.

Les avancées accomplies dans le domaine des systèmes nanomécaniques montrent qu’il est possible de mesurer la rigidité et la masse en tant que paramètres distincts à l’échelle nanométrique. Ces avancées ont permis à l’équipe VIRUSCAN de concevoir et de fabriquer des dispositifs optomécaniques pour mesurer les propriétés physiques des virus.

Le capteur ainsi mis au point a démontré sa capacité à identifier des particules virales et des bactéries et à mesurer leurs paramètres physiques individuels et seul un ajustement de la concentration comme prétraitement de l’échantillon est nécessaire…

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