Les chercheurs du projet COEVOCON, financé par l’UE, ont décrit comment la résistance des bactéries est renforcée par la présence de traces d’antibiotiques, à des concentrations bien plus faibles qu’on ne le pensait.
Les travaux, publiés dans la revue «Antimicrobial Agents and Chemotherapy», ont montré que des traces d’antibiotiques, par exemple dans les émissaires d’eaux usées, suffisent à conserver la résistance des bactéries aux antibiotiques. Les concentrations nécessaires sont bien plus faibles qu’on ne le pensait, ce qui est inquiétant et explique pourquoi la résistance aux antibiotiques est tellement persistante dans la nature.

Les antibiotiques sont absolument essentiels en médecine moderne, mais leur usage généralisé et surtout leur abus ont conduit à l’évolution de souches de microbes résistant à la plupart des antibiotiques couramment utilisés. Cette résistance aux antibiotiques est devenue une menace majeure pour la santé mondiale, et les bactéries multi-résistantes sont désormais présentes à l’échelle mondiale. Les politiques de l’UE en matière de santé favorisent donc de plus en plus la recherche de méthodes innovantes pour combattre cette résistance.

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