Une nouvelle recherche inquiétante suggère que le nombre de spermatozoïdes chez les hommes occidentaux a plus que diminué de moitié entre 1972 et 2011, une moyenne de 1,4 % par an. Les scientifiques restent encore incertains quant à la cause de cette impressionnante baisse mais ils estiment que leurs découvertes doivent être prises au sérieux et qu’il faut agir afin de traiter ce qui pourrait devenir une crise de santé publique majeure.

Une nouvelle étude publiée dans la revue «Human Reproduction Update» a tiré la sonnette d’alarme après avoir montré que depuis les années 1970, la concentration de sperme par millilitre de liquide séminal chez des hommes d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Australie et de Nouvelle-Zélande a baissé de presque 60 %.

Les résultats sont particulièrement alarmants puisqu’ils montrent que le problème ne présente aucun signe de stabilisation. La proportion d’hommes hypofertiles ou complètement infertiles devrait donc augmenter, signifiant qu’encore plus de couples auront du mal à procréer. Dans certaines sociétés occidentales faisant déjà face au défi d’une stagnation ou d’un déclin de la population, comme l’Italie et l’Allemagne, cette situation ne fera qu’aggraver leurs problèmes démographiques à long terme.

Plus préoccupant à court terme, la réduction du nombre de spermatozoïdes laisse présager une espérance de vie globalement plus courte, car elle est associée à certaines formes de cancer et de troubles du développement sexuel.
«Les résultats choquent», a commenté Hagai Levine, épidémiologiste et auteur principal de l’étude de l’Université hébraïque de Jérusalem. Selon lui, même si la fécondation in vitro peut offrir des solutions pour une conception réussie, peu d’efforts ont été faits pour aborder la racine du problème. «Il s’agit d’un cas classique de problème de santé publique qui reste dans l’ombre et qu’on néglige», a-t-il ajouté.

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