Lors des premiers instants de leur vie, les neurones se comportent comme des ronces. Ils émettent une multitude de longues, fines branches qualifiées de terminaisons axonales. Au cours du développement, ces arborescences axonales ressemblent de moins en moins à des affreuses ronces et de plus en plus à un bel arbre.

Le secret de ce changement : comme pour les arbres, il s’agit de l’élagage. Ce travail de jardinage du système nerveux est primordial à son bon fonctionnement : il va déterminer la connectivité du système, le nombre et la localisation des récepteurs nerveux, etc. L’élagage n’intervient pas seulement pendant la phase développementale, mais est également un élément important de la plasticité synaptique. Tellement important que certaines pathologies neurologiques, comme l’autisme, pourraient être dues à un défaut de remodelage de l’arborescence neuronale. Cependant, avant de déterminer le lien entre élagage et pathologie, et de proposer d’éventuelles solutions, il est primordial d’identifier les « jardiniers ». Sous la direction du docteur Avraham Yaron, des chercheurs de l’Institut Weizmann viennent d’identifier un facteur-clé de l’élagage neuronal.
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