Comprendre les conflits qui se produisent au sein de nos cellules pourrait apporter un nouvel éclairage non seulement sur la progression de la maladie, mais aussi sur la réponse appropriée de notre organisme.

Les conflits font partie intégrante de la vie. Les éviter et les résoudre est une compétence importante que nous acquérons très tôt et que nous continuons à pratiquer au quotidien.

«Les conflits ne sont pas qu’un phénomène social entre des personnes», explique le coordinateur du projet ConflictResolution Stephan Hamperl(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) de Helmholtz Munich(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) en Allemagne. «Ils peuvent aussi apparaître à l’intérieur de notre corps, dans nos cellules.»

Étudier les conflits transcription-réplication

Des «machines moléculaires» s’assemblent sur nos chromosomes à des endroits distincts pour remplir leurs fonctions spécifiques. Le projet ConflictResolution, financé par le Conseil européen de la recherche(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), a été lancé pour étudier la régulation et la coordination de deux de ces machines, à savoir la transcription pour lire l’information génétique et la réplication de l’ADN pour dupliquer le génome.

«La recherche suggère qu’il existe des mécanismes capables de séparer physiquement ces deux processus essentiels et d’éviter ce que l’on appelle les conflits transcription-réplication (TRC pour «transcription-replication conflicts»)», ajoute Stephan Hamperl. «Néanmoins, cette séparation n’est pas absolue, et certaines régions du génome peuvent être considérées comme des points chauds où ces deux machineries se rencontrent fréquemment.»

Tout comme une mauvaise gestion des conflits sociaux peut entraîner des dommages importants, il en va de même pour les conflits cellulaires. Les TRC sont donc de puissantes sources d’instabilité, qui peuvent contribuer aux cancers, au vieillissement et aux maladies neurologiques…

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