En étudiant l’interaction entre les stimuli tactiles et le traitement sensoriel pour améliorer les prothèses robotisées, des projets financés par l’UE, tels que NEBIAS et NANOBIOTOUCH, apportent également un nouvel éclairage sur le fonctionnement global du cerveau.
Une des principales difficultés rencontrées par les concepteurs de membres artificiels est de permettre aux utilisateurs, notamment aux amputés, de s’en servir de manière intuitive. Cette volonté de mettre au point des prothèses apportant une mobilité et une sensation presque naturelles a débouché sur des avancées récentes dans le développement des interfaces neurologiques qui les accompagnent afin d’autoriser la rétroaction entre le cerveau et les capteurs.
Les travaux exigent une expertise très diverse dans les domaines suivants: la science cognitive, l’imagerie cérébrale, la biologie et mécanique cellulaire, le génie tissulaire, le traitement des informations, la robotique et la rééducation médicale.
Deux projets financés par l’UE ont directement contribué à relever le défi, leurs activités continuant de produire des résultats de recherche et des technologies permettant de se rapprocher de l’objectif visé. Le projet NANOBIOTOUCH, qui s’est achevé en 2013, a développé un coussinet digital tactile capable de détecter la force directionnelle et la température, deux facteurs essentiels à un toucher réaliste.
Sur la base de ces résultats, des chercheurs ont utilisé des systèmes nano-électromécaniques et le traitement des informations du réseau neural pour parvenir à explorer artificiellement les surfaces en obtenant un résultat plus proche du comportement haptique et de la réaction affective de l’humain.
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