La fibrillation atriale, une cause fréquente d’AVC, démence, insuffisance cardiaque, affecte entre 2 et 3 % de la population en Europe et aux États-Unis. Les causes de la maladie sont de mieux en mieux comprises, mais la prévention et les thérapies n’exploitent pas les connaissances mécanistiques disponibles. En effet, hormis l’utilisation d’anticoagulants pour prévenir les attaques dues à la fibrillation atriale, le traitement n’a pour l’instant toujours pas d’impact significatif sur les résultats cliniques.
Un séminaire récent publié dans la revue «The Lancet» présente des recherches soutenues par un financement de l’UE par le biais du projet CATCH ME. Il avait pour but de faire connaître une dure réalité: entre 1 et 3 % des dépenses de santé sont dues aux frais induits par les AVC, les problèmes d’insuffisance cardiaque, les morts subites, les admissions en urgence à l’hôpital et autres complications. Pour de nombreux patients, le diagnostic n’est posé que lorsqu’ils sont admis à l’hôpital pour une décompensation cardiaque aigüe ou un AVC. Une fois diagnostiquée, la fibrillation atriale exige une prise en charge multidimensionnelle couvrant le contrôle de la fréquence et du rythme cardiaques, le traitement des pathologies sous-jacentes et concomitantes, ainsi qu’une gestion dans l’urgence.
Prodiguer ces soins à tous les patients affectés s’avère complexe en dépit d’une meilleure connaissance des traitements possibles et des améliorations apportées à l’organisation des soins des patients. L’impact de ces complications ne fera qu’empirer avec le temps compte tenu du vieillissement de la population, qui est en outre de plus en plus touchée par ces pathologies. Moins d’une personne sur 200 chez les moins de 50 ans, mais plus d’une personne sur dix chez les plus de 80 ans est atteinte de fibrillation atriale.
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