De nouvelles technologies moléculaires permettant de détecter des biomarqueurs spécifiques liés au cancer ont été développées dans le cadre d’un projet novateur. Cela pourrait ouvrir la voie à une détection et un diagnostic plus précis et plus rapides de la maladie.Les scientifiques s’appuient souvent sur des biomarqueurs pour évaluer la santé d’un organisme, généralement en relation avec une maladie. La température corporelle, la pression artérielle ou la présence d’une molécule spécifique peuvent être des biomarqueurs.

«Le cancer est souvent associé à des changements mesurables dans les concentrations d’une ou plusieurs protéines», explique Börje Sellergren, coordinateur du projet BioCapture et rattaché à l’Université de Malmö, en Suède. «Ces protéines, si les changements sont facilement détectables, peuvent servir de biomarqueurs cliniquement valables pour les maladies.»

Les protéines constituent les biomolécules les plus abondantes et les plus polyvalentes présentes dans les cellules vivantes. Leurs structures et leurs fonctions diverses sont responsables de processus cellulaires clés, notamment le métabolisme et le mouvement des cellules.

Par ailleurs, les protéines et les modifications qu’elles subissent sont également impliquées dans de nombreuses maladies. L’étude de la fonction et de la forme des protéines est donc essentielle à la compréhension des maladies et à la découverte de nouveaux médicaments. La mesure simultanée de plusieurs biomarqueurs, qu’ils soient sanguins ou cellulaires, pourrait contribuer à adapter le traitement du cancer à chaque patient.

Technologies de détection moléculaire

Si les anticorps biologiques sont généralement utilisés pour détecter les biomarqueurs, l’un de leurs principaux inconvénients est qu’ils sont généralement coûteux et peu efficaces pour un grand nombre de biomarqueurs.

L’objectif du projet BioCapture, entrepris avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie, était de répondre à ces préoccupations en appliquant de nouvelles technologies de détection moléculaire capables de cibler des marqueurs spécifiques aux tumeurs.

L’une des techniques clés mises au point dans le cadre de ce projet était l’utilisation de polymères à empreintes moléculaires (PEM). Börje Sellergren et son équipe sont convaincus que les PEM peuvent servir à détecter des marqueurs tumoraux auparavant inaccessibles, voire à découvrir de nouveaux biomarqueurs de la maladie.

«Ce projet peut être considéré comme la poursuite d’un effort à long terme visant à introduire cette technologie dans la médecine classique du cancer», déclare Börje Sellergren. «La technologie de l’empreinte moléculaire est encore très peu connue au sein de la communauté médicale.»…

La suite sur Cordis