Le professeur Robert Rallo, coordinateur du projet MODERN, parle de la nouvelle approche de l’évaluation de la nanotoxicité, qui pourrait aider à progresser vers une adoption généralisée des méthodes in silico.
Le projet MODERN a été mis en place dans le but de mieux comprendre la manière dont les nanoparticules affectent la santé humaine et l’environnement. Cette nouvelle approche, qui repose sur de nouvelles méthodes informatiques de caractérisation de la structure des nanoparticules et des modèles in silico afin d’évaluer leurs effets, promet également de réduire les tests in vivo.
Historiquement, la pression du marché a souvent incité à rendre l’innovation scientifique disponible aux consommateurs bien avant d’avoir parfaitement conscience de ses tenants et aboutissants. Ce fut notamment le cas avec l’amiante, et le même scénario pourrait très bien se reproduire avec les nanotechnologies si des études sur l’innocuité ne sont pas correctement menées et des mesures politiques prises en conséquence. Selon certaines des prévisions les plus récentes, le marché des nanotechnologies atteindra 75,8 milliards de dollars (soit 65,8 milliards d’euros) d’ici 2020. Et alors que l’utilisation des nanoparticules synthétiques (eNP) est déjà bien répandue dans les secteurs de la cosmétique, de la peinture et de l’électronique, nous ne savons toujours pas quels effets possibles à long terme elles auront sur les systèmes biologiques.
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