Une découverte majeure concernant la régénération des tissus pourrait jeter un nouvel éclairage sur l’évolution des vertébrés et, peut-être, déboucher sur de nouvelles approches thérapeutiques.

Les cellules de la crête neurale sont un groupe de cellules qui se forment au début du développement embryonnaire. Elles donnent à leur tour naissance à une lignée cellulaire diversifiée dont notamment le cartilage et les os, les muscles et les neurones.

«Cette population de cellules, la crête neurale, n’est présente que chez les vertébrés», explique Jan Stundl, membre du projet Heart2019, actuellement basé au California Institute of Technology aux États-Unis.

«Notre espèce est prospère grâce à la crête neurale qui est, par exemple, la raison pour laquelle nous avons des dents. La crête neurale est impliquée dans presque toutes les parties de notre corps.»

Étudier la crête neurale cardiaque

Le projet Heart2019, coordonné par l’université de Bohême du Sud en République tchèque et soutenu par le programme Marie Skłodowska-Curie Actions, s’est penché sur une sous-population spécifique de la crête neurale, la crête neurale cardiaque.

Au cours du développement précoce, ces cellules migrent vers le cœur où elles jouent un rôle essentiel dans la formation du muscle cardiaque. Le projet s’appuie sur des recherches pionnières qui suggèrent que les cellules de la crête neurale cardiaque pourraient être responsables de la régénération du cœur.

«En utilisant le modèle du poisson zèbre, un organisme modèle souvent utilisé en biologie du développement, le laboratoire Bronner a découvert que les cellules de la crête neurale cardiaque contribuent effectivement à la régénération», explique Jan Stundl. «Les cellules de la crête neurale sont réactivées et participent à la formation du muscle cardiaque.»…

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