La technique CRISPR-Cas9, qui peut servir à insérer, retirer ou modifier de l’ADN dans un être vivant, est probablement l’une des découvertes les plus débattues de cette année. Mais alors que les chercheurs commencent à jouer avec la modification des gènes, certains expriment leurs inquiétudes pour les implications éthiques.

Quel rapport entre des cochons résistants aux maladies et l’éradication du paludisme? Ces sujets apparemment très éloignés ont tous deux été largement couverts par la presse cette semaine, et sont en fait les prémices de l’énorme potentiel de la modification des gènes.
D’un côté, une entreprise de génie génétique du Royaume-Uni a obtenu des cochons totalement immunisés contre le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP), une maladie jusqu’ici incurable qui coûtait chaque année des centaines de millions d’euros aux éleveurs. En parallèle, une autre équipe de chercheurs, également au Royaume-Uni, a induit une modification génétique des moustiques transmettant le paludisme pour réduire considérablement leur population, et finalement arrêter la dissémination de la maladie.
Ces deux réalisations ont été possibles grâce à CRISPR-Cas9, une nouvelle méthode qui permet de couper et coller des gènes à volonté, mais aussi de s’assurer que les traits ainsi créés seront hérités par les populations et se diffuseront rapidement. En outre, cette nouvelle technique est environ mille fois plus économique que les autres méthodes de génie génétique.
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