Le retour sensoriel est l’une des lacunes des prothèses myoélectriques actuelles. Il leur manque en effet le sens du toucher, essentiel aux interactions avec tout ce qui nous entoure. Un consortium financé par l’UE a surmonté ce problème et commence déjà à commercialiser des appareils.
La phase la plus difficile et critique de tout processus de recherche et de développement est sans nul doute le passage depuis la recherche universitaire vers des produits répondant à des besoins commerciaux.

C’est notamment le cas pour le marché des interfaces myoélectriques. Ces interfaces ont divers avantages sur les prothèses animées par le reste du corps, par exemple l’usage de techniques de succion et de capteurs électroniques pour détecter de minimes activités musculaires, nerveuses et d’EMG, et les traduire en mouvements. Cependant, les appareils actuellement commercialisés ne donnent pas à leur utilisateur de retour sensoriel.

Au niveau de la recherche en université, l’interfaçage myoélectrique avec intégration sensori-motrice est déjà faisable. Pour traduire ces résultats en produits concrets, il suffirait d’un transfert de connaissances depuis les universités vers les entreprises, dans les domaines de la recherche fondamentale en neurophysiologie et de l’analyse du signal, ainsi que d’un transfert des besoins et des tests en matière de viabilité clinique et commerciale, cette fois-ci depuis les entreprises vers les universités.

C’était l’objectif du projet MYOSENS (Myoelectric Interfacing with Sensory-Motor Integration). Le professeur Dario Farina de l’université de Göttingen, avec l’aide d’un consortium d’entreprises et d’équipes de recherche européennes de renommée internationale, a cherché ces quatre dernières années des solutions pour mettre en œuvre l’intégration sensori-motrice dans des dispositifs myoélectriques commercialement viables.

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