Une approche analytique et d’imagerie innovante permet d’évaluer et de concevoir des matériaux 2D destinés à des applications biomédicales sûres et efficaces.
Les matériaux bidimensionnels (2D) se sont imposés comme de puissants outils pour la recherche biomédicale en raison de leurs propriétés structurelles et fonctionnelles uniques. Ils sont généralement structurés en fines couches et affichent une surface exceptionnelle, une haute conductivité électrique, une bonne résistance mécanique et des caractéristiques chimiques adaptables. Qui plus est, ils sont biocompatibles et peuvent interagir avec les molécules et les cellules biologiques. Collectivement, ces propriétés confèrent aux matériaux 2D une haute polyvalence et des capacités d’adaptation à diverses applications liées à la santé, depuis l’administration ciblée de médicaments et la biodétection jusqu’à l’ingénierie tissulaire et la médecine régénérative.
L’interaction entre le système immunitaire et les MXenes
Mené avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie, le projet SEE a concentré ses recherches sur les MXenes, des structures 2D composées de carbone et de métaux de transition au potentiel biomédical remarquable.
Les MXenes peuvent moduler et interagir avec le système immunitaire en fonction de l’application. Cela signifie qu’ils pourraient être utilisés pour promouvoir une activation immunitaire bénéfique, par exemple dans le cadre de la cicatrisation des plaies où les cellules immunitaires jouent un rôle vital dans la réparation des tissus. Inversement, dans le cas d’affections qui requièrent la suppression du système immunitaire, les MXenes pourraient contribuer à atténuer l’inflammation. Cette double capacité des MXenes soulève toutefois des inquiétudes concernant d’éventuelles réponses inflammatoires néfastes ou d’autres effets immunitaires indésirables.
«Notre objectif consistait à étudier l’interaction des MXènes avec les cellules immunitaires et cutanées, afin de concevoir des matériaux sûrs pour une utilisation clinique», explique Lucia Gemma Delogu, responsable du projet…
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