Une équipe innovante a amélioré le contrôle des jets de fluide afin de rationaliser le développement des injections sans aiguille.
Environ 44 millions d’aiguilles sont utilisées chaque jour. Les aiguilles sont fondamentales pour la vaccination, les prélèvements sanguins et l’administration de médicaments. Et elles ont permis de tatouer des millions de personnes. Pourtant, leur utilisation doit être correcte, elles suscitent la peur chez beaucoup de gens, et génèrent beaucoup de déchets.
La possibilité d’injecter des fluides dans les tissus mous sans aiguilles pourrait avoir des répercussions considérables, tant dans le domaine de la santé que dans d’autres secteurs. Une méthode prometteuse recourt à des jets microfluidiques sous haute pression pour perforer la surface, un objectif qui peut paraître simple mais qui s’est avéré remarquablement difficile à atteindre.
David Fernandez Rivas, ingénieur nucléaire de formation et aujourd’hui professeur à l’université de Twente, espère réussir. «De la même manière que les personnes tatouées sont stigmatisées et que les patients (par exemple, diabétiques) doivent surmonter des obstacles et des discriminations, j’ai examiné comment d’autres technologies ont été employées par le passé pour injecter sans aiguilles», explique-t-il. «Le décloisonnement des disciplines et des frontières, c’est ce qui définit mon travail d’ingénieur.»
David Fernandez Rivas a coordonné le projet BuBble Gun, financé par l’UE, dirigeant une équipe de chercheurs améliorant le contrôle des jets microfluidiques. L’équipe a travaillé pour parvenir à une pénétration nette, sans éclaboussures ni dispersion, car celles-ci peuvent entraîner une contamination ou modifier la dose…
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