Une équipe de chercheurs soutenus par l’UE a comparé les poumons de victimes du coronavirus et ceux des patients décédés des suites d’une insuffisance respiratoire associée à la grippe.
L’infection au coronavirus 2 associé au syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2), le virus responsable de la COVID-19, peut entraîner de lourds dommages au niveau des voies respiratoires, ainsi qu’une insuffisance pulmonaire fatale. Mais pour quelle raison le coronavirus affecte-t-il si brutalement les poumons ?

Une équipe de chercheurs partiellement soutenue par le projet XHaLe financé par l’UE a souhaité répondre à cette interrogation, et est parvenue à découvrir de nouvelles informations sur les effets de SARS-CoV-2 sur les poumons. Les chercheurs se sont focalisés sur les différences entre les dommages pulmonaires causés par le virus de la grippe, et ceux découlant de l’action de SARS-CoV-2. Leurs résultats ont fait l’objet d’une publication dans «The New England Journal of Medicine». Les chercheurs ont examiné des échantillons de tissus de patients décédés des suites de la COVID-19, et les ont comparé à ceux obtenus «sur des patients décédés à la suite d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) découlant d’une infection à la grippe A (H1N1)», comme l’indique l’article du journal.

Le Dr Danny Jonigk, professeur à l’École de Médecine de Hanovre, hôte du projet XHaLe, résume les découvertes de l’étude dans un article publié sur le site Web du Conseil européen de la recherche, et il explique: «Tout d’abord, nous sommes parvenus à confirmer la présence de dommages pulmonaires connus, qui surviennent lors d’une inflammation des parois alvéolaires. Ce phénomène freine la pénétration de l’oxygène dans le sang. Dans un second temps, nous avons identifié un nombre très important de caillots sanguins dans toutes les sections des vaisseaux sanguins, mais particulièrement au sein des vaisseaux pulmonaires les plus fins. Leur présence est responsable du plus grand phénomène d’essoufflement chez les patients atteints de coronavirus, et elle est comparable à ce qui se produit chez les personnes ayant contracté la grippe, bien que moins sévère».

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