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Le dernier symposium de LVMH Recherche qui s’est tenu à Shanghai le
12 mai 2008 était dédié aux dernières découvertes sur le
vieillissement cutané. Plus de 220 dermatologues et biologistes
spécialistes de la peau provenant de nombreux pays ont assisté à ce
symposium.
Ce symposium comportait deux volets, le premier était dédié à la
description de nouvelles cibles biologiques affectées par les
phénomènes de vieillissement, ainsi qu’à la manière dont ces cibles
pouvaient être combattues pour garder ou retrouver une peau plus
jeune.
Le deuxième volet consistait en une description des spécificités
ethniques du vieillissement des peaux chinoises et indiennes,
données obtenues par LVMH Recherche dans le cadre de leurs
partenariats avec des universités et hôpitaux chinois et
indiens.
Le programme réalisé par Frédéric Bonté, Responsable de la
communication scientifique de LVMH Recherche alternait des
présentations des plus grand spécialistes des domaines concernées
avec celles des chercheurs de LVMH qui ont détaillé des résultats
issus de partenariats de recherche avec l’Inde et la Chine.

Frédéric Bonte
Parmi les cibles biologiques affectées par les phénomènes de
vieillissement et les radiations UV, l’importance a été mise sur
les neuromédiateurs. Les neurotrophines sont des facteurs de
croissance des neurones qui sont synthétisées aussi par les
cellules de la peau et qui interviennent dans de nombreux
phénomènes. Kératinocytes, mélanocytes, fibroblastes synthétisent
les neurotrophines, et sont influencés de façon autocrine ou
paracrine par ces dernières. Les neurotrophines sont affectées par
le vieillissement, et sont plutôt à considérer comme des facteurs
de survie face à un stress. Elles ont un rôle dans le relâchement
de la peau.
Elles interviennent aussi dans l’apparition des taches de
vieillesse (NT4 pro-pigmentante) mais ne stimulent pas la
prolifération des mélanocytes. Globalement la peau perd en facteur
trophiques au cours du vieillissement. Les neurotrophines ont aussi
de nombreux autres rôles, elles régulent le développement, la
maintenance des cellules de Merkel dans l’épiderme. Elles stimulent
la dégranulation, la libération de cytokines et inhibent l’apoptose
des mastocytes et jouent un rôle positif dans la prolifération et
l’expression des molécules d’adhésion des cellules endothéliales.
Une augmentation du récepteur p75 avec la photoexposition a été
observée sur peaux japonaises.
De même, la famille des
récepteurs aux opioïdes qui est connue pour être impliquée dans le
prurit, la douleur et l’inflammation voit aussi des modifications
importantes dans les processus de cicatrisation.
De plus, des travaux effectués en collaboration avec LVMH montrent
que chez des peaux chinoises la balance de ces récepteurs  est
modifiée avec la photo-exposition. Une meilleure connaissance de
l’ensemble de ce type de systèmes pourrait aussi permettre de
comprendre en partie les effets sensoriels relaxant des produits
cosmétiques appliqués par voie topique
Des modifications de la fibrilline, une protéine en charge de
l’organisation des fibres élastiques et de la claudine 1, une
protéine en charge de l’étanchéité de l’épiderme au niveau de la «
Jonction Cornéo Epidermique » ont été démontrées sur des biopsies
de peau chinoises. Des grandes variations interindividuelles ont
été observées pour le facteur XIII, marqueur spécifiques des
dendrocytes du derme, facteur qui diminue avec l’âge dans la
peau.
Deux études effectuées à l’initiative et en collaboration avec LVMH
ont permis d’aborder certaines spécificités des peaux indiennes.
Des peaux du Nord de l’Inde de phototype général plus foncé ont
également montré une augmentation de leur rugosité de surface et
une forte modification qualitative et quantitative au niveau de la
pigmentation, des fibres élastiques et une augmentation de la
fibronectine avec l’âge, même si globalement le photovieillissement
est moins fort que chez les caucasiens. Contrairement aux peaux
caucasiennes et chinoises ou japonaises, l’épaisseur de l’épiderme
vivant ne semble pas être affectée par l’âge ou l’irradiation
ultraviolette. Certaines de ces variations ont pu être confirmées
par une autre étude clinique de LVMH sur plus de 300 femmes de 18 à
70 ans vivant à Bombay chez lesquelles on a retrouvé une
modification importante de la pigmentation (peau plus foncée et
dyspigmentation), un relâchement au niveau de la face, des rides
plus profondes et une faible diminution de l’hydratation au niveau
du visage mais une baisse significative du sébum chez les femmes
post ménopause.
L’influence du rôle de l’alimentation (légumes, épices) et des
facteurs génétiques a été discutée. Les différentes études
chinoises et indiennes présentées suggèrent fortement que les
conditions de vie, l’alimentation, les changements climatiques dus
aux saisons et le milieu urbain ou rural semblent influencer
notablement l’aspect et la qualité de la peau des femmes.
Eric Perrier, Directeur de LVMH Recherche a conclu le symposium en
montrant l’impact des études de fond effectuées et l’importance de
la connaissance fine des besoins des femmes dans le développement
des produits cosmétiques du groupe LVMH.
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