La compréhension de l’interaction entre les champignons, l’hôte et le microbiote de l’organisme est essentielle au développement de traitements antifongiques plus efficaces.

Les champignons sont généralement inoffensifs pour l’homme, on les trouve aussi bien sur notre peau que dans notre organisme. Certaines espèces peuvent toutefois constituer une menace importante pour la santé.
«Les champignons pathogènes humains sont responsables d’un grand nombre d’infections, dont certaines peuvent être mortelles», explique Christophe d’Enfert, coordinateur du projet FunHoMic rattaché à l’Institut Pasteur en France.
«En fait, trois types principaux, Candida, Aspergillus et Cryptococcus, sont responsables d’environ 1,5 million de décès dans le monde chaque année. Bien qu’il existe des traitements antifongiques, ceux-ci ne sont pas toujours très efficaces et l’on constate une augmentation de la résistance.»

Génétique de l’hôte, génétique fongique et diversité du microbiote

Le projet FunHoMic, soutenu par le programme Actions Marie Skłodowska-Curie, visait à mieux comprendre l’interaction entre les infections fongiques et l’hôte.
«Il y a en fait trois composants qui interagissent: le champignon, l’hôte et le microbiote », explique Christophe d’Enfert. Votre microbiote est l’ensemble des bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes présents dans et autour de votre corps.
«Notre objectif était d’examiner la génétique de l’hôte, celle des champignons et la diversité du microbiote, afin de voir comment les variations de ces éléments influent sur les infections.»
L’équipe du projet s’est concentrée sur une espèce particulière, Candida albicans, responsable du plus grand nombre d’infections fongiques chez les patients immunodéprimés dans les hôpitaux…

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