Les lymphocytes T constituent un traitement courant pour certains types de cancer, et de nouvelles recherches ont permis d’améliorer leur capacité à cibler les tumeurs.
La thérapie par cellules T adoptives (CTA) est un traitement innovant pour les patients atteints de cancers avancés et dont le pronostic est défavorable. Elle consiste à introduire des lymphocytes T – un type de cellule immunitaire – dans l’organisme pour combattre la tumeur.
Bien que le traitement soit prometteur, les CTA sont entravées par une infiltration insuffisante de lymphocytes T, une faible activation des cellules au niveau de la tumeur et leur suppression par les systèmes immunitaires locaux. La plupart des efforts visant à améliorer les CTA se sont concentrés sur l’amélioration de l’activation des cellules, avec un succès limité.
L’utilisation de récepteurs de chimiokines, des protéines capables de diriger les cellules thérapeutiques vers le tissu tumoral, est une voie prometteuse pour l’amélioration des CTA. Cette technique a été mise au point par Sebastian Kobold à l’Université Ludwig Maximilian de Munich et utilise des récepteurs modulaires supplémentaires capables de changer la cible de l’antigène (introduit dans les lymphocytes T). Cela permet d’élargir le répertoire des cellules tumorales pouvant être ciblées. L’activité des lymphocytes T disparaît également lorsque l’antigène se décompose, ce qui minimise les effets secondaires.
«Cela permet de s’attaquer à deux mécanismes de résistance à la thérapie par cellules T: l’accès des lymphocytes T aux tissus tumoraux et l’hétérogénéité des antigènes», explique Sebastian Kobold.
Dans le cadre du projet ARMOR-T, financé par le Conseil européen de la recherche, le coordinateur du projet, Sebastian Kobold, et ses collègues ont poursuivi le développement de la prochaine génération de CTA par l’ingénierie des lymphocytes T et l’édition génétique de molécules suppressives afin d’abaisser les niveaux de suppression immunitaire dans l’organisme.
«Je suis fier d’avoir apporté la preuve de l’utilité des récepteurs de chimiokines pour la thérapie cellulaire et d’avoir annoncé un changement de mentalité dans le domaine de la thérapie cellulaire, auparavant centré sur le ciblage», déclare Sebastian Kobold…
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