Aux côtés de leurs cousins mammifères, à poils et à plumes (les hommes, les poules, les rats et les souris), les grenouilles viennent désormais s’ajouter à la longue liste des animaux dont le génome a été séquencé. Le premier génome d’amphibien séquencé du premier dactylèthre à griffes Xenopus tropicalis (X. tropicalis) offre aux scientifiques une image complète des gènes de vertébrés ancestraux, ce qui comble une lacune importante parmi les vertébrés séquencés à l’heure actuelle. Les résultats d’une étude réalisée par 48 chercheurs internationaux sont publiés dans la revue Science.

Au début du XXe siècle, des biologistes ont découvert que X. tropicalis (une espèce originaire d’Afrique subsaharienne) était extrêmement sensible à l’HCG (hormone chorionique gonadotrope), une hormone sécrétée pendant la grossesse. Dans les années 1940 et 1950, cette espèce était largement utilisée comme test de grossesse peu coûteux dans les hôpitaux. On injectait un échantillon d’urine de la femme dans la grenouille; si la femme était enceinte, le HCG dans l’échantillon d’urine entraînait l’ovulation de la grenouille, laquelle produisait des oeufs en moins de 10 heures.
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