Un projet financé par l’UE permet aux scientifiques en protéomique d’accéder à des équipements et à une expertise de pointe pour répondre à leurs besoins en matière de recherche.
De la découverte de nouveaux marqueurs de protéines pour diagnostiquer des maladies à l’étude de nouvelles cibles moléculaires pour des médicaments efficaces, la protéomique — l’étude du protéome — joue un rôle essentiel dans la recherche médicale. Les protéines agissent principalement dans les cellules et ont de nombreuses fonctions essentielles dans le corps. Lorsque des mutations surviennent dans l’ADN d’une personne, ce sont les protéines qui sont en réalité affectées. Les médicaments administrés pour combattre une maladie le font en interagissant avec les protéines.

Pour parvenir à de nouvelles avancées, la recherche en protéomique doit combiner équipements avancés et efforts de collaboration de la part des experts dans ce domaine. Toutefois, les scientifiques n’ont souvent pas accès à ce genre de ressources. Le projet EPIC-XS, financé par l’UE, donne aux chercheurs un accès aux dernières technologies et ressources en protéomique qui leur seraient autrement indisponibles.
Savoir-faire et équipements de pointe aux sites d’accès du projet

Un an et demi après le début de ce projet de quatre ans, EPIC-XS a accepté plus de 260 demandes pour utiliser ses ressources. L’un des projets approuvés est mené par le docteur Esteban Gurzov de l’Université libre de Bruxelles. Pour sa recherche sur le rôle des phosphatases dans le métabolisme et l’impact des complications liées à l’obésité comme le cancer, le groupe d’Esteban Gurzov a bénéficié d’un accès au Hecklab de l’Université d’Utrecht, aux Pays-Bas, coordinateur du projet EPIC-XS. «Au cours des derniers mois, ma recherche a considérablement profité de l’initiative EPIC-XS», explique Esteban Gurzov dans un article publié sur «TechnologyNetworks». «Il est devenu possible de réaliser des examens complets pour le protéines tyrosines phosphatases (PTP) exprimé et actif à partir de biopsies du tissu hépatique humain extrêmement limitées», poursuit-il. Le chercheur étudie les troubles du métabolisme pour trouver de nouvelles cibles thérapeutiques.

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