Les systèmes miniaturisés de laboratoire sur puce permettent d’éviter bon nombre des problèmes éthiques liés à l’expérimentation animale. Des scientifiques européens ont intégré l’analyse par résonance magnétique pour permettre la caractérisation du métabolisme des tissus à des fins de test de médicaments.Les tissus englobent une gamme de différents types de cellules dans une structure hautement organisée pour remplir une fonction. Il est impossible de comprendre les processus qui régissent l’interaction des cellules au niveau des tissus en étudiant des cellules individuelles in vitro.
De plus, les trois principes de remplacement, de réduction et de raffinement relatifs à l’expérimentation animale exigent un cadre alternatif pour mener les recherches.
Combinaison d’organes sur puce et de technologies RMN
Le projet TISuMR financé par l’UE a mené à la création d’une nouvelle plateforme technologique qui permet la caractérisation biochimique directe des tissus cultivés in vitro dans des dispositifs microfluidiques. Ceux-ci offrent un formidable moyen de modéliser des organes entiers, pouvant être utilisés pour le diagnostic et la recherche biomédicale.
L’expérience pluridisciplinaire de l’équipe TISuMR a permis de combiner la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) avec la culture de tranches de tissus dans un laboratoire sur puce miniaturisé.
La spectroscopie RMN est une technique spectroscopique non invasive à haute résolution qui permet de caractériser un échantillon au niveau moléculaire. Elle est idéale pour observer les processus métaboliques, biologiques et chimiques des systèmes vivants en raison de sa nature non invasive.
«Notre objectif était de surmonter les limites de la sensibilité de la spectroscopie RMN et de la combiner avec notre système de culture microfluidique pour observer le métabolisme des tissus», explique Marcel Utz, coordinateur du projet et professeur à l’université de Southampton…
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