Les chercheurs participant au projet ExItALS, financé par l’UE, ont fait des progrès sur la compréhension de la propagation rapide de la maladie de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) – un pas important vers la guérison.
Vous vous souvenez du défi du seau à glace? La campagne sur les réseaux sociaux qui a poussé tout le monde, célébrités et politiciens inclus, à se vider des seaux d’eau glacée sur la tête? Derrière les vidéos virales qui ont saturé nos réseaux sociaux se cachait un effort de promotion de la recherche sur la SLA – une recherche comme celle menée par le projet ExItALS (RNA-mediated intercellular miscommunication: role of extracellular vesicle cargos in Amyotrophic Lateral Sclerosis), financé par l’UE.

Pour en savoir plus, nous avons rencontré les coordinateurs du projet, le Dr Alessandro Quattrone, professeur de biologie expérimentale à l’Université de Trente, et Manuela Basso, chercheuse principale au département de Biologie cellulaire, computationnelle et intégrative (CIBIO) de l’Université de Trente.

Qu’est-ce que la sclérose latérale amyotrophique ?

Quattrone: La sclérose latérale amyotrophique, ou SLA, est une maladie neurodégénérative rare qui affecte principalement les motoneurones supérieurs et inférieurs et entraîne une incapacité à contrôler les mouvements volontaires. À l’instar d’autres maladies neurodégénératives chroniques, la SLA commence en un point central et se propage à l’ensemble du système nerveux, y compris le cerveau et la moelle épinière.

Basso: À mesure que la maladie se propage, les motoneurones, ceux qui contrôlent des mouvements musculaires spécifiques, commencent à se dégénérer, ce qui entraîne d’abord pour le patient des difficultés à avaler ou à effectuer des mouvements moteurs fins. Tous les muscles sous contrôle volontaire sont progressivement affectés, ce qui entraîne une perte de la capacité de parler, de manger, de bouger et même de respirer. La plupart des personnes atteintes de SLA décèdent ainsi d’une insuffisance respiratoire, généralement dans les trois à cinq ans suivant l’apparition des premiers symptômes.

Quel est l’objectif du projet ExItALS ?

Quattrone: Il n’existe pas de traitement curatif de la SLA. Nous essayons donc de déterminer les causes de la propagation de la maladie. Lorsque nous les aurons découvertes, nous pourrons commencer à élaborer des stratégies pour l’empêcher de se propager.

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