Des chercheurs ont identifié une protéine qui pourrait contribuer à soulager la douleur provoquée par des lésions ou des maladies neuronales.
La douleur persistante, notamment la douleur neuropathique (DN), constitue un important problème de santé déclenché par la lésion ou le dysfonctionnement du système nerveux ou par des maladies chroniques, telles que le diabète et la sclérose en plaques. La DN est perçue comme une charge sociale et économique de taille. Selon certaines estimations, son taux de prévalence pourrait aller jusqu’à 10 % de la population globale. Les traitements actuels ne sont pas satisfaisants et sont fréquemment associés à des effets secondaires.

Partiellement soutenus par le projet PAINCAGE, financé par l’UE, des scientifiques ont démontré que la sortiline, une protéine exprimée à la surface des neurones, joue un rôle important dans le développement de la douleur chez des souris de laboratoire. Cela pourrait également être le cas chez l’homme, selon une étude publiée dans la revue «Science Advances». «En conclusion, nos expériences ont montré que le blocage de la liaison du ligand à la sortiline de la moelle épinière évite le développement de la douleur neuropathique après une lésion des nerfs périphériques.»

Selon un article publié sur le site web de l’Université d’Aarhus, partenaire du projet, ce type de douleur chronique pourrait provoquer des sensations similaires à celles d’une brûlure, d’une piqûre, d’une gelure ou d’un coup de couteau. Les patients souffrant de ces troubles ne sont que très peu soulagés par les effets des antalgiques traditionnels, des anesthésies locales, voire même de la morphine.

Citée dans ce même article, Mette Richner, auteure principale et professeure adjointe, explique: «Une fois que le nerf est endommagé, et une fois que les cellules nerveuses entrent en sur-régime, des molécules sont libérées et provoquent un effet domino qui, à terme, déclenche la douleur. Cet effet domino peut être stoppé par une molécule particulière de la moelle épinière appelée neurotensine; or nos études montrent que la neurotensine est “capturée” par la sortiline, de sorte que le mécanisme de limitation est lui-même stoppé.»

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