Les chercheurs sur le sommeil s’inquiètent de plus en plus de la portée très limitée du cadre médical actuel de diagnostic de l’apnée du sommeil. La société islandaise Nox Medical propose de résoudre ce problème avec un système qui évaluera la qualité de chaque respiration du patient pendant toute une nuit.
L’apnée du sommeil se caractérise par des épisodes répétés de blocage complet ou partiel des voies respiratoires, pendant le sommeil. Elle est de plus en plus fréquente. Elle a atteint une fréquence inquiétante de plus de 35 % chez les plus de 40 ans. Pire encore, jusqu’à 82 % des hommes et 92 % des femmes atteints d’une apnée du sommeil modérée ou grave n’ont pas encore été diagnostiqués pour cet état.

D’autres formes de troubles respiratoires du sommeil, comme les ronflements et la respiration laborieuse, ne sont même pas détectables. Ces problèmes continuent cependant d’augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’accident cérébrovasculaire, de cancer, d’accidents, de problèmes de croissance et d’humeur, et d’une fatigue générale qui peut diminuer notablement la qualité de la vie et les capacités de l’individu. Les femmes, en particulier enceintes, y sont particulièrement sensibles. Au final, tout ceci représente une lourde charge financière pour la société, qu’il faut donc prendre en compte.

Actuellement, l’apnée du sommeil est diagnostiquée en comptant le nombre de fois que le patient arrête de respirer ou que sa respiration est gravement limitée. Le diagnostic est basé sur environ 100 respirations nocturnes. Pour d’autres cas plus subtils et pour d’autres formes de troubles respiratoires du sommeil, Nox Medical proposera bientôt un diagnostic basé sur la totalité des respirations d’une nuit, soit dans les 8 000. Le système peut déterminer la cause de ces troubles, ce qui pourrait signaler la fin du traitement actuel, «à taille unique».

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