Comprendre exactement ce qui se passe dans une cellule lorsqu’elle est envahie par un virus pourrait aider les scientifiques à mettre au point de nouvelles méthodes de lutte contre les maladies.

La course pour trouver un vaccin contre la COVID-19 a souligné l’importance de comprendre le cheminement de la maladie. Un domaine de recherche prometteur a été l’identification, précoce et détaillée, des changements dans la structure cellulaire suite à la pénétration d’un virus.

À l’heure actuelle, la microscopie à rayons X douce (SXM pour «soft X-ray microscopy») est une nouvelle technologie capable de capturer ce phénomène. Le microscope fonctionne comme un scanner, mais au niveau cellulaire.

«La SXM est vraiment formidable», déclare Nicola Fletcher, coordinatrice du projet CoCID(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), de l’University College Dublin(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (UCD) en Irlande. «Elle se situe entre la microscopie optique, à savoir la microscopie ordinaire, et la microscopie électronique, qui examine en détail les différents aspects d’une cellule. La beauté de la SXM est qu’elle prend une cellule entière et l’examine dans les moindres détails.»

Le problème est que l’éclairage requis pour un microscope à rayons X doux nécessite une installation de la taille d’un stade de football, appelée synchrotron. «Il n’en existe que six dans le monde, et ils sont extrêmement difficiles d’accès», ajoute Nicola Fletcher.

Miniaturisation de l’éclairage par rayons X doux

Le projet CoCID, financé par l’UE, a cherché à relever ce défi en s’appuyant sur une solution développée par SiriusXT(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), une entreprise dérivée de l’UCD. La jeune entreprise a récemment trouvé un moyen de miniaturiser le synchrotron dans une petite chambre qui peut être installée dans un laboratoire et qui fournit le même type d’éclairage par rayons X doux que le synchrotron.

Le projet CoCID visait à affiner la technologie et à démontrer son efficacité dans l’imagerie de la structure cellulaire. Il s’est penché sur les virus, qui provoquent des changements structurels lorsqu’ils infectent les cellules. Un consortium regroupant l’UCD, SiriusXT et différents experts européens en microscopie et en virus a été constitué.

«Nous avions des groupes qui étudiaient l’hépatite E, le SARS-CoV-2, l’hépatite C et les infections par le virus de l’herpès», explique Nicola Fletcher. «Pouvons-nous comprendre les changements structurels qui se produisent lorsque les virus infectent les cellules, et pouvons-nous les inverser à l’aide de médicaments? Telles étaient les questions que nous voulions poser.»…

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