Une nouvelle technologie d’imagerie détecte les changements microstructuraux et moléculaires subtils des tissus, et permet ainsi de prédire le risque de développer un cancer à un stade précoce.Bien avant la manifestation d’une tumeur, les cellules épithéliales des tissus et le stroma qui les entoure subissent des changements moléculaires et une modification de la microarchitecture tissulaire. Ces lésions précancéreuses ou dysplasies indiquent que le tissu présente le risque de développer un cancer, mais les modalités d’imagerie actuelles ne parviennent pas à les détecter facilement. Or, la détection de ces modifications permet d’améliorer les perspectives de traitement du cancer et la survie des patients.
Combiner différentes modalités dans un seul microscope
Afin de surmonter ces limites de diagnostic, le projet SENSITIVE, financé par l’UE, a mis au point une modalité d’imagerie hybride qui combine la diffusion d’informations structurelles et la spectroscopie Raman pour déterminer la composition moléculaire d’un échantillon de manière aussi bien quantitative que qualitative. Ces modalités ont été combinées dans un seul microscope pour faciliter la visualisation ex vivo et la distinction entre les tissus sains et les tissus tumoraux à partir d’échantillons d’épais tissus excisés.
L’un des avantages des modalités d’imagerie ainsi créées réside dans le fait qu’elles sont dépourvues d’étiquette et qu’elles ne nécessitent presque aucun traitement des tissus, ni d’agents de contraste exogènes, comme l’évaluation histologique classique réalisée par les pathologistes. En outre, elles sont en mesure de détecter les changements structurels et moléculaires des tissus qui ne sont pas nécessairement révélés par l’analyse histopathologique traditionnelle.
«Notre méthodologie permet d’identifier des tissus cancéreux ou même des dysplasies dans des biopsies de tissus tout juste réalisées», explique Apostolos Klinakis, coordinateur du projet…
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