Des informations sur le mécanisme par lequel les voies métaboliques influencent l’expression des gènes circadiens permettront de comprendre la fonction de cette horloge dans la santé et la maladie.L’horloge circadienne est un oscillateur biochimique situé dans tout le corps où il fonctionne de manière autonome pour réguler temporellement la physiologie des tissus. Il synchronise les tissus du corps, et son importance est soulignée par le fait que les perturbations des rythmes circadiens, comme le travail par roulement et les diètes ou régimes spécifiques, sont associées à différentes pathologies.

Parmi ces pathologies liées à des altérations du métabolisme figurent les maladies cardiovasculaires, le diabète et la neurodégénérescence. Mieux comprendre les mécanismes moléculaires qui régissent nos rythmes circadiens peut nous aider à mieux prévenir ces troubles.

Horloge moléculaire et métabolisme

Au niveau moléculaire, l’horloge circadienne repose sur des facteurs qui stimulent la transcription d’un grand nombre de gènes contrôlés par l’horloge (GCC), notamment des gènes qui régissent l’homéostasie métabolique. En même temps, la dynamique de la chromatine joue un rôle essentiel dans la synchronisation de l’expression des gènes circadiens et est également influencée par les intermédiaires métaboliques.

Le projet MetEpiClock entendait étudier les interactions entre le métabolisme cellulaire, la dynamique épigénétique et les rythmes circadiens. Ces recherches ont été entreprises avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA) et ont porté sur le métabolisme de la méthionine, un acide aminé essentiel.

«Notre objectif était de déterminer si l’horloge moléculaire pouvait influencer des voies métaboliques importantes qui, à leur tour, affectent l’expression des gènes par le biais de mécanismes épigénétiques», explique Carolina Greco, chargée de recherche MSCA…


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