Depuis 2010, Fluofarma, la CRO française spécialiste de l’analyse à haut contenu sur cellules, étend son savoir-faire aux échantillons de sang et de tissus. Avec le projet ANR « TooTiQuanti » lancé l’an dernier, la PME girondine entend repousser les limites de l’imagerie tissulaire automatisée.

Modèles cellulaires 3D, sang et tissus

« Notre cœur de métier, c’est la quantification d’évènements morphologiques et moléculaires à l’échelle de la cellule unique, et ce de manière standardisée et à haut débit » explique François Ichas, fondateur et directeur scientifique de Fluofarma. « Ces compétences sont pertinentes pour identifier les bons candidats médicaments dans des cultures cellulaires, mais elles valent aussi aux stades précliniques et cliniques. » Depuis 2010, Fluofarma concentre ses efforts de R&D pour adapter les technologies d’analyse à haut contenu aux microtissus artificiels et aux tissus issus de prélèvements cliniques ou de modèles animaux. Aujourd’hui, elle est une des rares CRO françaises capable de proposer des services sur mesure pour la quantification de biomarqueurs dans des échantillons de sang et des micropuces de tissus (Tissue Micro Arrays).

TooTiQuanti : 2,6 millions d’euros sur 4 ans

Avec le projet TooTiQuanti (Tools for Tissue Quantification by Imaging), initié l’an dernier grâce à une aide ANR d’1 million d’euros, Fluofarma veut prendre de l’avance, en mettant sur pied de nouveaux outils pour l’analyse tissulaire. «Actuellement, la principale limite des analyses histologiques est la capacité d’extraire les données des images de manière quantitative sans perdre la résolution des structures complexes comme le ferait l’œil humain. Doter les plateformes d’imagerie automatisées à haut débit de nouveaux outils d’analyse quantitative fiables, c’est tout l’enjeu du projet », résume Francesca De Giorgi, directrice technique de Fluofarma et coordinatrice du projet.

3 partenaires, une orientation biomarqueurs et cancer

Pour la mise au point de nouvelles techniques de marquage et d’imagerie, Fluofarma collabore avec le laboratoire de photonique, numérique et nanosciences (LP2N) de l’université de Bordeaux. En interne, l’équipe de Fluofarma travaille au développement de nouveaux modèles artificiels de tumeurs en 3D, ainsi que sur de nouvelles solutions logicielles pour l’analyse d’images. Au-delà des avancées technologiques, le projet TooTiQuanti, grâce à la participation de l’équipe Inserm Vinco U916 de l’Institut Bergonié, devrait déboucher sur l’identification et l’analyse quantitative de nouveaux biomarqueurs cliniques du cancer colorectal.

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