Genopole, premier biocluster français, a annoncé le 4 décembre, lors du salon Pollutec Horizons à Paris, les gagnants de la 3e édition de son concours de jeunes entreprises innovantes dans les secteurs de l’environnement, l’agronomie et l’industrie.

And the winner are…

Metemis 1er prix : une belle science avec des applications concrètes

>>> Pourquoi ce prix ?
Pour Éric Lameignère, directeur de Genopole Entreprises, « le projet Metemis, correspond en tout point au cahier des charges du concours : de l’innovation qui va très rapidement se traduire en applications industrielles dans les domaines de la surveillance des eaux industrielles et de surface et du contrôle des process industriels. Ses technologies ont été initialement développées dans des applications médicales et réappliquées dans les secteurs de l’environnement. C’est un projet bien avancé qui trouvera à Genopole un environnement lui permettant d’accélérer la fin de ses développements et l’accès au marché. De façon générale, cette année, nous avons été agréablement surpris par la jeunesse alliée à la maturité et l’envie d’entreprendre des cinq finalistes ».

 

>>> Trois questions à Julien Fils (30 ans), porteur du projet Metemis :

– Vous êtes le lauréat. Quelle est votre réaction ?
« Je suis content que mon travail d’ingénieur porte ses fruits. Je travaille sur ce projet depuis 2010. Ce premier prix lui apporte du crédit et, j’en suis sûr, m’aidera à convaincre mes futurs clients et partenaires. »

– Quelle est votre innovation en quelques mots ?
« Mon projet consiste à fabriquer des capteurs miniatures pour mesurer des concentrations d’ions dans des liquides. Les marchés visés sont ceux de l’eau (ex : dureté et pH des eaux de surfaces et des eaux potables) et de l’agriculture pour contrôler la qualité des eaux utilisées pour irriguer les produits de culture. Cette innovation est protégée par deux brevets du CEA – Leti et repose sur un savoir-faire dans le domaine de la mesure. »

– Qu’attendez-vous de votre installation à Genopole ?
« J’en attends de pouvoir étendre mes contacts industriels et académiques, d’héberger ma future société dans un environnement offrant toutes les infrastructures et les ressources en accompagnement nécessaires à son développement. »

Le projet Metemis concerne à la fois l’environnement, l’agronomie et l’industrie. La jeune société commercialisera dès le premier trimestre 2014 des capteurs mesurant les concentrations d’ions et de molécules en milieu liquide. Les marchés visés sont la surveillance des eaux industrielles et des eaux de surface, le contrôle des process industriels, l’aquaculture…
Les bénéfices :
• la taille réduite des capteurs : 6 capteurs et un logiciel tiennent dans la taille d’un gros stylo (voir photo ci-dessus) !
• le dispositif est biocompatible, stérilisable et n’utilise pas de réactifs chimiques.

Il s’agit d’une innovation facile d’utilisation qui garantit stabilité et précision de la mesure et permet un gain de temps et une baisse des coûts.

Ynsect : prix spécial « Potentiel industriel »

1/ Pourquoi ce prix ?
Éric Lameignère : « C’est un projet que l’on a récompensé parce qu’il apporte de nouvelles solutions déjà industrielles
à des besoins de production de biomasses avec des utilisations dans un large spectre de secteurs : la nourriture du bétail,
la chimie, la cosmétique, la pharmacie… »

2/ Quelle innovation ?
Ynsect vise le développement à échelle industrielle de la formidable ressource renouvelable et alternative que constituent les insectes. Ses principales activités sont la bioconversion par des insectes de résidus organiques, ainsi que la transformation de ces insectes en nutriments et en produits alimentaires.

Abolis : prix spécial « Potentiel technologique »

1/ Pourquoi ce prix ?
Éric Lameignère : « C’est un projet encore amont, mais Abolis est au cœur de la révolution biotechnologique en cours, liée
à l’utilisation de la biologie de synthèse, domaine que Genopole a contribué à faire émerger en France et continue
à soutenir activement. »

2/ Quelle innovation ?
La technologie Abolis permet de concevoir à façon des micro-organismes capables de produire des molécules chimiques
à usages industriels à partir de la fermentation de sucres et de biomasses. Premières applications visées : les bioplastiques,
la chimie fine (phytosanitaire, compléments alimentaires, industrie pharmaceutique). Le process mis au point offre des
gains de temps et de coûts et peut intéresser de nombreuses branches industrielles

À disposition

Dossier de presse du concours disponible sur demande et en téléchargement : voir notamment pages 12 à 16 les cinq projets finalistes parmi lesquels les trois lauréats.
Vidéos de présentation des cinq projets finalistes : rubrique vidéos récentes, sauf Orkid