«La qualité n’a pas lieu d’être sans l’égalité.» Tel est l’un des
messages clés émanant d’un récent rapport concernant la présence
(ou l’absence) de femmes dans les organes décisionnels
scientifiques.
Intitulé «Mapping the maze: getting more women to the top in
research», le rapport a été rédigé par le groupe d’experts de la
Commission européenne consacré au rôle des femmes dans le processus
décisionnel en matière de recherche (WIRDEM, pour Women in Research
Decision-Making). Les experts étaient chargés de la révision des
procédures concernant l’évaluation et la promotion du personnel de
recherche, ainsi que de l’identification des mesures à prendre afin
de promouvoir le rôle des femmes dans des postes à responsabilités.
Ils ont également été chargés d’identifier les mesures ayant fait
leurs preuves et d’en analyser les raisons, en vue d’adopter un
ensemble de recommandations visant à améliorer la situation
actuelle.
Lors d’un débat consacré au rapport et organisé par la plateforme
européenne des femmes scientifiques à Bruxelles (Belgique), Maya
Widmer, à la tête de WIRDEM, a résumé les résultats du groupe.
«L’ensemble des données montre une nette sous-représentation des
femmes dans des positions éminentes du domaine de la recherche»,
a-t-elle déclaré. Elle a ajouté qu’actuellement, à peine 15% des
professeurs d’universités européennes étaient des femmes.
De nombreuses raisons expliquent ce phénomène. L’une d’entre elles
est le phénomène de «plafond de verre»; de plus en plus de femmes
obtiennent des doctorats, mais les hommes ont toujours beaucoup
plus de chances d’être promus à des postes éminents dans le domaine
de la recherche. Par ailleurs, quand bien même les femmes
parviennent à monter dans la hiérarchie dans le domaine de la
recherche, il y a toujours de fortes chances qu’elles soient moins
payées que leurs collègues hommes pour un emploi similaire…
La suite sur Cordis