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Les 9èmes rencontres gériatriques orléanaises bénéficiaient cette
année d’un partenariat avec l’association GRIVES (Groupe de
Recherche et d’Innovation sur le Vieillissement et la Santé) qui
organisait la partie dédiée à la recherche de cette manifestation
en ayant invité des chercheurs ; l’autre partie étant plus
consacrée à des échanges d’expériences cliniques des soignants,
médecins, infirmiers…
Les spécificités cliniques et thérapeutiques en gériatrie ont été
rappelées par le Dr Gauvain du CHR d’Orléans et l’un des
organisateurs de cette journée. Les chutes (une fracture
ostéoporique du col du fémur toutes les 30sec en Europe), la
sarcopénie, la détection précoce de la fragilité du sujet âgé liée
à sa trajectoire de vie, la vigilance des médecins et de
l’entourage sont des éléments fondamentaux pour la stratégie
médicale à suivre chez le sujet âgé.
Les interactions médicamenteuses chez le sujet âgé sont deux fois
plus fréquentes en moyenne au-delà de 65 ans. 10 à 20% de ces
effets conduisent à une hospitalisation. Or 30 à 60% de ces effets
indésirables sont prévisibles et donc évitables. Plusieurs facteurs
expliquent l’importance de la iatrogénèse dans cette classe d’âge.
Ce sont les modifications pharmacocinétiques et pharmacodynamiques
ainsi que la prescription de nombreux médicaments, conséquences de
l’association fréquente de plusieurs pathologies. Les effets
indésirables sont également souvent la conséquence d’une erreur
thérapeutique, d’un non-respect des contre-indications, d’une
posologie excessive, ou d’une mauvaise observance du traitement
ainsi que d’une automédication inappropriée.
L’espérance de vie moyenne ayant presque doublé en un siècle
seulement le traitement des sujets âgés devient un véritable enjeu
de santé publique. Le vieillissement est associé à des altérations
des fonctions physiologiques, des comorbidités, et donc des
polymédications. Tous ces facteurs pouvant induire des
modifications au niveau de l’absorption, la distribution, le
métabolisme et l’excrétion des médicaments, la connaissance du
devenir du médicament chez l’adulte plus jeune ne peut pas être
utilisée telle quelle chez le sujet âgé. De telles considérations
sont aussi à prendre en compte en ce qui concerne l’effet, et
notamment les toxicités. Ainsi pour certains médicaments aucune
différence n’est mise en évidence au niveau pharmacocinétique et
pourtant le médicament présente plus de toxicités chez le sujet
âgé.
Les effets du vieillissement cutanés élastose, rides, sécheresse,
prurit, atrophie sont plutôt d’ordre esthétiques et peuvent être
pris en charge aisément Les cancers cutanés, dus essentiellement
aux effets délétères des UV doivent aussi être détectés et traités
très tôt, que le sujet âgé soit à son domicile ou en institution.
Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et il faut demander
plus de vigilance aux soignants en améliorant leur formation à la
détection des carcinomes.
Nutrition, problèmes de cicatrisation, bon usage des médicaments,
imagerie et syndrome démentiel, chirurgie de la hanche étaient
quelques uns des autres thèmes traités.
Pour en savoir plus : www.grives-aging.com