Des chercheurs italiens et hongkongais ont mis au point un système de microrobotique molle sensible aux ultrasons et aux champs magnétiques.

La chimiothérapie est de nos jours l’épine dorsale de nombreux traitements du cancer. «Le problème de la chimiothérapie est qu’elle n’est pas spécifique, c’est-à-dire qu’elle ne cible pas uniquement le cancer, mais affecte également d’autres tissus», explique Veronica Iacovacci, chercheuse à l’école supérieure Sainte-Anne de Pise. Selon Veronica Iacovacci, outre le fait qu’elle n’est pas très efficiente, ni vraiment efficace, la chimiothérapie peut également causer de lourds effets secondaires. C’est pourquoi, elle travaille sur une approche plus ciblée du traitement du cancer, avec le soutien du projet MAMBO financé par l’UE. Son approche commence par les robots.

Améliorer l’efficacité des microrobots magnétiques

Les microrobots magnétiques ont été proposés il y a plus de dix ans pour permettre un accès peu invasif à des zones du corps humain difficilement accessibles par des outils traditionnels. Le projet MAMBO, qui a reçu le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), souhaitait poursuivre le développement de cette approche pour des applications cliniques spécifiques, et notamment la chimioembolisation du foie. «Nous nous étions fixé pour objectif d’améliorer l’efficacité des stratégies thérapeutiques basées sur la chimio-embolisation de la chimiothérapie à l’aide de champs magnétiques», ajoute Veronica Iacovacci. Comme elle l’explique, ces champs magnétiques permettent de diriger les agents thérapeutiques vers la région spécifique du cancer. Ils permettent également une embolisation stable et contrôlée des vaisseaux sanguins qui alimentent la lésion tumorale. «Il nous faudra toutefois relever de nombreux défis avant de pouvoir concrétiser tout cela», ajoute-t-elle…

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