Qu’il s’agisse de drames diffusés à la télé ou d’histoires racontées aux petits enfants à l’heure du coucher, le pouvoir de la narration continue à nous fasciner, et ce depuis les temps les plus anciens. Mais pourquoi? En termes d’évolution, ne vaudrait-il pas mieux consacrer son temps à chercher de quoi se nourrir?
Pourquoi les humains de toutes époques et cultures confondues ont-ils toujours inventé, partagé et écouté des histoires ? Pourquoi passons-nous du temps à écouter des histoires qui ne se sont jamais produites? En termes évolutifs, ne vaudrait-il pas mieux passer ce temps à des activités présentant un avantage concret, ou le partage des histoires apporte-t-il aussi un avantage évolutif que nous n’avons pas encore identifié? Au vu de l’importance accordée aux récits, ceux-ci pourraient jouer un précieux rôle d’adaptation dans les sociétés humaines.

Un article, intitulé ‘Cooperation and the evolution of hunter-gatherer storytelling’,
dont l’un des auteurs a bénéficié de l’apport du projet CULTRWORLD, financé par l’UE, vient juste d’être publié dans la revue ‘Nature’. Les auteurs émettent l’idée que la narration pourrait fonctionner comme un mécanisme de diffusion des connaissances en propageant des normes sociales destinées à coordonner le comportement social et à promouvoir la coopération. Les histoires seraient un moyen de garantir que tous les membres du groupe connaissent, et par conséquent respectent, les ‘règles du jeu’ de la société à laquelle ils appartiennent.

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