Les cliniciens font face à un nombre toujours croissant d’infections causées par des bactéries, des parasites, des virus et des champignons, qui rendent urgent le besoin de trouver de nouvelles solutions pour empêcher leur apparition. Dans le domaine de la régénération tissulaire et de la cicatrisation des plaies, GelPrint a élaboré le premier hydrogel antimicrobien à base de polypeptides.Nos corps sont capables de réparer des blessures légères, pour autant que le dommage ne dépasse pas un seuil critique. Par exemple, les cellules cutanées sont régulièrement renouvelées après de petites coupures ou brûlures, et les foies peuvent même se régénérer.

Mais lorsque les tissus se régénèrent, ils sont très sensibles aux infections microbiennes, qui peuvent parfois avoir des conséquences dangereuses. Bien qu’il soit possible d’atténuer ce risque par la prise d’antibiotiques, la résistance aux antimicrobiens (RAM) réduit de plus en plus leur efficacité.

Pour surmonter cet obstacle, il est possible de recourir à la régénération tissulaire facilitée par des échafaudages qui offrent un soutien mécanique et une forme pour favoriser le développement de la cellule, en plus de l’environnement nécessaire à sa croissance, qui apporte les nutriments et les niveaux de pH dont elle a besoin.

«Les hydrogels produits à partir de polymères naturels comme le collagène et la gélatine sont les matériaux les plus couramment utilisés dans les échafaudages, car ils reproduisent notre matrice extracellulaire naturelle, mais ils ne disposent pas de propriétés antimicrobiennes», explique Andreas Heise, coordinateur du projet GelPrint, entrepris avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie.

Pour créer des matériaux d’échafaudage antimicrobiens supérieurs, GelPrint a examiné des hydrogels à base de nouveaux polypeptides en forme d’étoile à huit bras comprenant une combinaison d’acides aminés (cystéine, lysine et tyrosine), dans différentes proportions…

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