Les chercheurs travaillant dans le cadre du projet QUARTET, financé par l’UE, ont pu améliorer considérablement la lecture des données à partir de mémoires numériques grâce à «l’intrication quantique» – pourquoi est-ce important? Cela pourrait déboucher sur des applications majeures pour les dispositifs de stockage numérique et permettre la construction de mémoires aux capacités plus élevées dans les ordinateurs de nouvelle génération.
Dans une mémoire optique, les bits sont lus en projetant un faisceau laser sur la surface réfléchissante du disque. Dans cette mémoire, chaque cellule microscopique possède un ou deux niveaux de réflectivité possibles, représentant les valeurs «zéro» et «un» d’un bit. Le faisceau laser réfléchi par la cellule peut être plus ou moins intense en fonction de la valeur du bit, l’intensité produisant finalement un signal électrique.

Cependant, un problème courant est que lorsque l’intensité du faisceau devient trop faible, par exemple lorsque le disque augmente sa vitesse, les fluctuations d’énergie empêchent la récupération correcte des bits, ce qui introduit des erreurs.

L’étude QUARTET (Quantum readout techniques and technologies) a montré qu’en adoptant des sources de lumière plus sophistiquées et en utilisant l’intrication quantique, les fluctuations indésirables disparaissaient définitivement. Leurs résultats ont par ailleurs des applications potentiellement plus vastes que les simples mémoires numériques. D’après eux, le même principe peut être utilisé dans la spectroscopie et la mesure d’échantillons biologiques, de composés chimiques et d’autres matériaux.

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