Un nouveau capteur portable analyse les taux de pH présents dans la sueur, ce qui ouvre la voie au suivi sans aiguilles des maladies chroniques.
Des chercheurs ont créé un capteur flexible et sans fil qui se porte sur la peau et surveille en temps réel le pH de la sueur du porteur. Développé dans le cadre du projet CONTEST financé par l’UE, le dispositif constitue une étape vers la suppression des tests sanguins invasifs en surveillant les taux chimiques présents dans le corps.

Le suivi des maladies chroniques comme le diabète et la néphropathie nécessite actuellement de prélever du sang chez le patient. Toutefois, les substances testées dans le sang comme le glucose et l’urée se trouvent également dans la sueur. «La sueur humaine contient essentiellement les mêmes informations physiologiques que le sang, et son utilisation dans les systèmes de diagnostic présente l’avantage considérable de ne pas devoir percer la peau pour faire passer des tests», explique le professeur Ravinder Dahiya, l’un des coordinateurs du projet, dans un article de l’Université de Glasgow. Grâce à un capteur de surveillance efficace centré sur la sueur, les tests sanguins sous forme de piqûre douloureuse pourraient donc appartenir au passé… à condition que le dispositif mesurant les taux des substances présentes dans la sueur soit conçu en tenant compte du confort de l’utilisateur.

En offrant une alternative pratique aux matériaux rigides utilisés dans les systèmes portables et non invasifs actuels, le capteur de pH de l’équipe CONTEST peut s’étendre et se plier pour s’adapter aux contours du corps des utilisateurs et est donc plus agréable à porter. Ses caractéristiques sont décrites dans un article publié dans la revue «Biosensors and Bioelectronics».

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