Le projet POLYACT, financé par l’UE, a appliqué les principes de fabrication du textile à la production de micro-actionneurs, proposant ainsi une gamme d’applications biomédicales à l’intérieur et à l’extérieur du corps.
Plusieurs avancées réalisées dans le secteur de la biotechnologie s’appuient sur la capacité de manipulation biologique à l’échelle microscopique.

Pourtant, d’importants obstacles restent à surmonter pour exploiter tout le potentiel des domaines de la biotechnologie qui exigent un niveau optimal de dextérité et de conformité des matériaux. Par exemple, en microchirurgie, la capacité de saisir les cellules et les tissus repose généralement sur la puissance d’aspiration des micropipettes, le risque étant alors de causer des dommages dus à leur conception rigide et au peu, voire à l’absence, de contrôle de la force. En outre, les dispositifs microrobotiques qui utilisent des moteurs électriques ou des systèmes pneumatiques sont souvent encombrants, lourds, bruyants et surtout, lorsqu’ils sont utilisés pour des interfaces humaines, offrent un ressenti extrêmement artificiel à l’utilisateur.
Le projet POLYACT financé par l’UE a entrepris de remédier à ces limitations grâce à la micro-fabrication de micro-actionneurs en polymère. Du fait qu’ils exercent leur puissance de la même manière que les muscles et les moteurs, ces actionneurs peuvent être exploités, lorsqu’ils sont organisés de manière structurée, de manière à effectuer des micromanipulations souples et délicates dans le cadre de diverses tâches. L’ordre de grandeur de ces micro-actionneurs est de 1 à 2 fois inférieur à celui de la technologie actuelle.

La suite sur Cordis