Dans un article récent, publié dans la revue américaine « Clinical Infectious Diseases » (impact factor 8.2), des chercheurs de l’UCL ont observé qu’une classe importante d’antibiotiques (les macrolides) considérés comme inactifs vis-à-vis de Pseudomonas aeruginosa (un germe impliqué fréquemment dans les infections respiratoires particulièrement chez les patients atteints de mucoviscidose ou des patients aux soins intensifs) peuvent en réalité être très actifs lorsqu’ils sont évalués dans des milieux représentatifs du lieu de l’infection (par exemple, dans des sécrétions bronchiques ou dans des milieux utilisés pour cultiver des cellules bronchiques).
Or, les laboratoires utilisent aujourd’hui, pour leurs recherches sur les nouveaux antibiotiques ainsi que dans l’évaluation en clinique de l’activité d’antibiotiques, des milieux de culture sélectionnés (fabriqués) pour favoriser la croissance des bactéries. Le fait que ces milieux ont des compositions très différentes de l’environnement que les bactéries rencontrent dans les milieux biologiques qu’elles infectent explique que certaines recherches de ces laboratoires n’aboutissent pas ou donnent des résultats faussés (par exemple, dans le cas d’une bronchopneumonie, l’infection se développe dans les liquides et les tissus du système respiratoire, qui constituent des milieux très différents de ceux utilisés pour la culture bactérienne par les microbiologistes).
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