Sur les cinq espèces de paludisme humain existantes, le Plasmodium falciparum est connu pour avoir les effets les plus dévastateurs. Mieux comprendre son cycle de vie permettrait de créer des traitements plus efficaces, et c’est précisément l’objectif du projet SPARk.
Le Plasmodium falciparum, la forme la plus mortelle de la maladie, est responsable de plus de 75 % des cas de paludisme en Afrique. Mais ce qui fait particulièrement sa réputation au sein de la communauté scientifique, ou plutôt ce qui intrigue à son propos, c’est son cycle de vie complexe: durant les 14 jours qui suivent une piqûre par un moustique femelle Anopheles infecté, les parasites de la phase hépatique se différencieront et subiront une multiplication asexuée. Des dizaines de milliers de mérozoïtes jailliront alors des hépatocytes et envahiront les globules rouges.
Alors que certains de ces mérozoïtes se divisent en schizontes, d’autres prennent la forme sexuelle des gamétocytes mâles et femelles ingérés par les moustiques femelles Anopheles durant leur repas de sang. Bien que ce processus soit connu, les mécanismes de transformation du parasite en phases spécialisées capables de développement sexuel sont toujours incompris.
Ayant étudié la gamétocytogénèse à l’École de santé publique de Harvard, le Dr Kathrin Buchholz a réalisé une percée en identifiant des voies qui se régulent positivement au début de la différenciation sexuelle. Elle a ainsi constaté que quatre gènes impliqués dans différents aspects de la régulation génique post-transcriptionnelle étaient fortement régulés positivement. Elle a dès lors approfondi l’analyse de cet aspect de la biologie du gamétocyte grâce au financement au titre du projet SPARk (Adding Pieces to the Puzzle of Sexual Differentiation In P. falciparum: A Systematic Analysis of RNA Processing).
Tandis que le projet touche à sa fin, le Dr Kathrin Buchholz a accepté d’aborder son approche et la manière dont ses recherches pourraient contribuer à améliorer les conditions sanitaires dans les pays où le paludisme est endémique.
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