Une équipe de scientifiques et de cliniciens dirigée par un chercheur financé par l’UE est parvenue à enregistrer l’activité cérébrale d’un nouveau-né prématuré au repos et pendant une crise d’épilepsie.
Grâce à une technologie d’échographie non invasive produisant une imagerie d’une qualité sans précédent, un nouveau monde s’ouvre aux chercheurs et aux médecins, qui pourront bénéficier d’un large éventail d’applications en neuroimagerie et ailleurs.

Le procédé a été décrit dans un article publié dans la revue ‘Science Transitional Medicine’, dans lequel les chercheurs expliquent que si l’électroencélographie (EEG) et la neuroimagerie fonctionnelle nous aident à comprendre le fonctionnement et les anomalies du cerveau, l’utilisation de ces équipements pose des problèmes. Ceux-ci sont liés à leur coût et à leur taille, qui les rend difficiles à utiliser au chevet du patient.

«En utilisant un visiocasque souple et non invasif, nous montrons qu’il est possible de réaliser une imagerie ultrasonique fonctionnelle (fUSI) du cerveau du nouveau-né en combinant un enregistrement vidéo continu de l’EEG et une imagerie Doppler ultrarapide (UfD) de la microvascularisation du cerveau», écrivent-ils.

Un dispositif à haute résolution, ultrarapide, sûr et portable

Le système est basé sur l’échographie, qui utilise des ondes ultrasonores. Ce procédé n’avait jusqu’ici jamais été appliqué aux neurosciences, mais la subvention de recherche FUSIMAGINE, soutenue par l’UE, a entrepris d’utiliser des scanners à ultrasons pouvant générer plus de 10 000 images par seconde, à comparer aux 50 images par seconde produites par les scanners à ultrasons classiques. En utilisant des transmissions d’ondes planes composées, l’équipe a démontré qu’il était possible de multiplier par 100 la sensibilité des mesures du flux sanguin.

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