Une nouvelle étude met en lumière le rôle des facteurs de risque génétiques et des cellules impliquées dans le développement d’une maladie coronarienne (CAD pour coronary artery disease).
Pour bien comprendre la nature des différents types de cellules, nous devons les examiner individuellement. Pour ce faire, les technologies unicellulaires permettent d’analyser en profondeur les caractéristiques de chaque cellule et sous-type de cellule. Grâce à cet outil puissant, des chercheurs finlandais et américains ont pu mieux comprendre le rôle que jouent les facteurs de risque génétiques dans le développement de la maladie coronarienne et les diverses cellules impliquées dans ce processus.

Soutenue par le projet EnDeCAD financé par l’UE, l’équipe a étudié l’accessibilité de la chromatine de plus de 7 000 cellules obtenues à partir de lésions athérosclérotiques humaines. La chromatine est le matériau dont sont consitués les chromosomes, composée d’ADN, d’ARN et de protéines. Son accessibilité influence le moment et l’endroit où les protéines de liaison à l’ADN trouvent leurs cibles afin d’activer la transcription des gènes.

Les études d’association à l’échelle du génome ont permis d’identifier des centaines de loci liés à la maladie coronarienne. Selon un article publié sur le site web du coordinateur du projet EnDeCAD, l’Université de l’Est de la Finlande, la grande majorité de ces loci «sont situés à l’extérieur des gènes codant les protéines, dans des éléments dits cis-régulateurs». Les éléments cis-régulateurs sont des régions d’ADN non codant qui régulent la transcription des gènes voisins. Leur importance dans la pathogenèse des maladies coronariennes est encore mal connue.

La nouvelle étude a utilisé une technique appelée ATAC-seq afin d’évaluer l’accessibilité de la chromatine de différentes cellules et sous-types cellulaires impliqués dans le développement de la maladie coronarienne. Les chercheurs ont identifié cinq principaux types de cellules lésionnelles: les cellules endothéliales, les cellules musculaires lisses, les monocytes et les macrophages du système immunitaire, les lymphocytes T tueurs naturels et les lymphocytes B. Ils ont également étudié les caractéristiques des sous-types de macrophages et de cellules musculaires lisses se transformant en fibromyocytes. Ils ont ainsi fourni «une ressource unique permettant d’étudier l’activité spécifique du type cellulaire des éléments cis-régulateurs dans la paroi vasculaire affectée par la maladie», rapporte l’article…

La suite sur Cordis