Beaucoup peut encore être fait pour améliorer la gestion de l’autisme, en attendant de pouvoir le soigner. Achevé en mars, le projet MICHELANGELO a mis au point un ensemble de méthodes pour personnaliser le traitement et le suivi à domicile du comportement des patients.

Pour un enfant autiste, il est difficile de supporter un traitement qui implique d’incessants allers-retours entre la maison et l’hôpital. Mais un tel traitement a d’autres inconvénients: il diminue le rôle des parents à aider leur enfant, ne reflète pas les comportements naturels et n’est pas assez intensif. De plus, le traitement ne tient souvent pas compte des particularités de chaque patient. Enfin, dernier inconvénient mais non le moindre, la charge financière pour la société, d’autant plus que le nombre d’enfants autistes augmente chaque année et que l’on ne connaît pas de remède.
C’est dans ce contexte que le projet MICHELANGELO («Patient-centric model for remote management, treatment and rehabilitation of autistic children»), financé par l’UE, a passé les cinq dernières années à développer des solutions thérapeutiques entièrement à domicile afin d’évaluer et de soigner l’autisme hors d’un environnement clinique. Le projet a mis au point: une série de capteurs portatifs et discrets qui permettront de suivre des paramètres physiologiques comme le rythme cardiaque, l’indice de sudation et la température du corps; un système vidéo pour suivre les comportements observables et enregistrer les réactions du cerveau aux stimuli de l’environnement naturel; et enfin, des algorithmes pour caractériser toute anomalie au niveau des ondes cérébrales en fonction des stimuli. Ces systèmes permettront de personnaliser le traitement et, ce qui est aussi important, de donner aux parents le rôle de «co-soignants» pour les aider à mieux comprendre leur enfant et à lui apporter les soins appropriés.
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